Image
Toute image est une
représentation. Selon l’intention de celui qui la dessine, elle a pour objet
soit de dessiner le réel au plus près, soit de l’embellir ou de le caricaturer.
La publicité, qui est essentiellement faite d’images, a bien compris le pouvoir
suggestif de celle-ci. L’image éveille le désir. Dans la publicité, la
description objective du produit mis en valeur n’est pas première. Le message
transmis l’est par l’image. Il fait appel aux sens aux dépens de la raison ou
de l’intelligence.
L’image étant représentation,
elle est par définition le produit de l’imaginaire. L’image est une fabrication
de l’esprit. L’image colle à un concept des traits, une forme, des couleurs et lui
donne ainsi vie dans l’esprit. Vivante de manière virtuelle, l’image est
reproduite par le dessinateur pour la rendre visible au spectateur.
Pas d’innocence dans les images
Il n’y a pas d’innocence dans
les images. Le peintre, le dessinateur, le publiciste comme le cinéaste le
savent fort bien. Ce qu’ils montrent est porteur d’un message. Cela est d’autant
plus vrai lorsqu’il s’agit de caricatures ou d’images à caractère satirique. De
manière volontaire, la caricature choisit de se distancer du réel. Elle ne l’utilise
que pour faire rire, se moquer ou le ridiculiser. Se faisant, elle l’interprète
en vue d’un objectif prédéterminé. Le caricaturiste poursuit un objectif
contraire au peintre du réel. Le peintre du réel cherche à reproduire le plus
exactement possible ce qu’il voit. Le caricaturiste déforme à souhait la
réalité.
Prédominance de l’image
Il y a quelques dizaines d’années,
le loisir favori d’une grande partie de la population était la lecture. Puis
sont venus le cinéma et la télévision. L’image a alors détrôné la parole écrite.
Dès lors, une dérive s’est produite. Elle est allée de la parole vers l’image, du
fait vers le spectacle, de la réflexion vers le ressenti. Plusieurs auteurs se
sont inquiétés et alarmés, à juste titre, de ce glissement typique de l’époque
post-moderne dans laquelle nous sommes :
« Dans les conditions
post-modernes, les paroles perdent leur autorité et deviennent des accessoires
des images : Os Guiness. Le danger de la télévision est qu’elle exalte l’image
mobile au-dessus de la parole écrite et orale. L’image contrôle et structure
tout le message. Alors le discours rationnel recule. La réalité visionnaire de
l’image « ne peut pas tolérer un discours critique, une explication ou la
réflexion : Jacques Ellul. » L’image requiert mon implication dans l’action,
alors que la réflexion demande une certaine distance par rapport à elle. Les
idées sont remplacées par des impressions, des émotions et des stimulations. Ce
qui est montré à la télévision n’est jamais la réalité telle qu’elle existe,
mais un extrait sélectionné, édité et arrangé de cette réalité afin de
manipuler le téléspectateur dans le sens voulu par le réalisateur.
Le triomphe de l’image
télévisée sur la parole contribue à la superficialité de la sensibilité
postmoderne… L’image pousse à l’imitation inconsciente, alors que la lecture
sérieuse oriente, au contraire, vers des vérités abstraites et favorise un
dialogue conscient avec les grands esprits. La suite de plus en plus rapide des
images télévisuelles rend toute évaluation soigneuse impossible (et
indésirable). On absorbe des centaines d’images changeantes sans avoir le temps
de se demander quel est leur sens et si elles correspondent à la réalité
extérieure… » (1)
Responsabilité
L’image devenue le média le
plus usité, la responsabilité des créateurs d’images est nécessairement engagée
quant au message qu’elles véhiculent et aux effets qu’elles produisent dans l’opinion.
Les défenseurs de la liberté d’expression par l’image doivent en tenir compte.
Comme il ne convient pas de dire n’importe quoi à n’importe qui, il n’est pas
plus supportable de représenter ou de dessiner n’importe quoi au sujet de n’importe
qui. La liberté de chacun doit s’arrêter aux portes du respect de l’autre
Dieu et l’image
Un des premiers commandements
de la loi de Dieu est l’interdiction de toute représentation (image) par les
hommes de ce qu’Il est. Toute réalité ne peut être représentée par une image. Je
peux imaginer dans mon esprit un triangle à 3 côtés, mais pas un polygone à 1 000
angles. Le concept d’une telle figure peut être envisagé dans mon esprit, mais
non sa représentation. Ainsi en est-il de Dieu ! Toute représentation de sa
Personne ne peut être que déformation et caricature.
Dieu, dit la Bible, ne nous a
donné qu’une seule image, représentation de ce qu’Il est. Il s’agit de Jésus,
le Christ. Il est l’expression même de sa réalité. Il est, dit l’apôtre Paul, l’image
de Dieu. Regardons Jésus : ses attitudes, son comportement, ses actes, ses
priorités, sa conduite… Ecoutons ses paroles, étudions ses discours… Jésus est
le meilleur support que vous puissiez avoir pour connaître Dieu !
(1) Citations tirées du livre : Les défis de la Postmodernité : Alfred Kuen : Editions EmmaüsVisitez : www.gillesgeorgel.com/
1 commentaire:
Merci pour cet article qui tombe à point nommé dans ma réflexion sur ce pouvoir de l'image, notamment la télévision concernant mes enfants. La société a vraiment énormément évolué, et il est important de savoir la vérité concernant le pouvoir de l'image!
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