samedi 11 décembre 2010

Av et apr J-C dans ma vie !

Enfance

Je suis né à Cornimont dans les Vosges en 1956. Simple ouvrier d’usine, mon père travaillait dur pour nourrir sa famille de 5 enfants, dont j’étais le second. Bien que mon père soit hostile aux curés, mes parents tinrent à ce que je suive le catéchisme catholique. Il nous était enseigné par des voisines âgées qui, au lieu et en place de la Bible, se contentaient de nous transmettre la doctrine de l’Eglise. Je subis le catéchisme plus que je n’y pris goût. La religion était pour moi un devoir auquel je fus heureux de mettre un terme dès que possible.

Jeunesse

Mon vrai besoin n'était pas d'avoir une religion, mais quelque chose qui puisse remplir le vide qui était dans ma vie. Enfant, malgré le souvenir de bons moments en famille, je n’étais pas heureux. Toute l’ambiance familiale était plombée par l’alcoolisme de mon père. Cet alcoolisme avait aussi ses causes. Mon père avait perdu le sien, mort au camp du Struthof pendant la guerre, à l’âge de 14 ans. En tant que garçon aîné, il était devenu un peu chargé de famille. Nul doute que ce vécu douloureux avait laissé des traces profondes dans son être. Pour ma part, je ne me souviens pas avoir reçu, un tant soit peu, d’affection de sa part. Parmi les 5 enfants que nous étions, j’étais plutôt son souffre-douleur. Le temps passant, une crainte, suivie d’une révolte et d’une haine grandissante s’élevèrent dans mon cœur. Ce mal être qui me rongeait devint petit à petit insupportable. J’avais soif de trouver amour, consolation. Je pensais que seule une fille pourrait m’apporter cela.

Illusion

Vers l'âge de 18 ans, un peu par hasard, je me suis joint à un groupe de jeunes un peu marginaux. Ils étaient aussi paumés que moi, mais on avait plein de rêves. On était dans une époque pleine d'idéalisme et on pensait, lectures de philosophes aidant, que l'on pouvait vivre entre nous une autre société que celle qui était sous nos yeux. La déception fut à la hauteur de l'espérance. Les idées étaient peut-être belles : la réalité est que j’étais profondément malheureux et qu’il n’y avait rien d’autre en moi que l’attente égoïste que les autres répondent à mes désirs et mes besoins. Nous étions environ une dizaine de gars et filles. Après plusieurs déconvenues amoureuses, je me retrouvai plus bas que le point de départ. La déprime me gagna de plus en plus. Je me rendais compte que personne, aucun être humain ne pouvait combler ce vide qui était en moi. Plus le temps passait, plus je me sentais sale, asservi à toutes sortes de fantasmes, de désirs insensés... plus le non sens de la vie m'apparaissait évident.

Aiguillage

C'est à cette époque que je reçus une lettre de mon frère aîné, qui n'était pas dans un meilleur état que moi. Il était parti en Martinique à l'armée pour fuir la situation. Un jour, il me dit qu'il a découvert Jésus et que sa vie en a été bouleversée. Lui qui, avant, s'était mis à boire, ne buvait plus. Je sentais à travers ces lettres qu'il rayonnait. Il m'envoya une bible et m'invita à la lire. J'étais content pour lui, mais pendant un an, malgré quelques tentatives de lire la Bible, rien ne se passa. Il fallut en fait que je descende encore plus bas dans mon désespoir. Les choses ne s'arrangeant pas pour moi dans le groupe, je décidai à un moment d'en avoir le coeur net. Je coupai avec mes amis d’infortune pour m'enfermer presque 3 semaines avec la Bible. Chaque soir, avant de l'ouvrir, je priais Dieu disant : si c'est vrai ce que mon frère dit, il n'y a aucune raison que cela ne soit pas vrai pour moi. Sur le conseil de mon frère, je lus le Nouveau Testament plutôt que l'Ancien.

Nouvelle naissance

Je ne compris pas grand chose. Un soir pourtant, en lisant un certain passage, je fus comme foudroyé intérieurement. Le passage parlait du diable : il fut comme une révélation. Dieu me montrait que, quoi que pensant être libre, je ne l'étais pas. J'étais en fait un esclave enchaîné et, sur le plan spirituel, j'appartenais non à Dieu, mais à Satan qui n'avait qu'un but : me conduire à la mort. Je compris aussi que le seul qui avait le pouvoir de me faire changer de bord était Jésus. Jésus était venu pour libérer les hommes de leurs chaînes et de la puissance de Satan. Je compris que s'il était mort, c'était parce qu'il avait pris sur lui, à son compte, toutes les saletés qui se trouvaient dans ma vie. Il m'invitait à le laisser entrer dans ma vie.

Je n'hésitai pas. Je me mis à genoux seul dans ma chambre et là, je lui ouvris la porte de mon coeur. Je lui dis que je ne supportais plus l'être que j'étais, que je voulais être une autre personne et je le suppliai de me sauver. Le combat fut rude. Je me mis à trembler de tous mes membres. Je ne pouvais plus parler. Je sentais que Satan ne voulait pas me lâcher. Puis, tout à coup, ce fut le calme. Une joie surnaturelle pénétra en moi et chassa toutes les ténèbres qui s'y trouvaient. Elle fut suivie d'une assurance immédiate. Dieu m'avait entendu. Je n'étais plus seul. L'Esprit de Dieu venait de faire domicile dans ma vie. Dès ce moment, plus rien de ce qui faisait mon passé n'exista. D'un instant à l'autre, mes centres d'intérêt, mes aspirations furent transformés. Je n'avais plus qu'une envie : dévorer la Bible qui me parlait comme jamais, et témoigner de ma foi. Peu de temps après ma conversion, j'écrivis une lettre à mon père. Je lui demandais pardon pour mes torts à son égard. Je n'avais plus de haine pour lui, juste une immense pitié pour la tristesse dans laquelle il passa sa vie. Quatre ans plus tard, trois des amis du groupe (deux gars, une fille), suite à mon témoignage et d'interminables heures de discussion, firent la même expérience. Ils se rendirent à Christ, et deux d'entre eux forment un couple dont le mari est pasteur.

Le début d’une aventure

Voilà le début de mon histoire avec Dieu. J'allais avoir 20 ans. Cela se passa deux mois avant mon service militaire qui fut une vraie école pour moi. J'en ressortis non vaincu, mais fortifié et plus déterminé que jamais à vouloir consacrer ma vie à faire connaître l'Evangile. C'est ce que je continue à faire 30 ans après. De la petite source que Dieu a ouverte, est né un ruisseau qui ne cesse de grossir. C'est le miracle de Dieu, le miracle de la Vie, la Vie éternelle.


Que sert-il à un homme de gagner le monde entier s'il perd son âme : Jésus

1 commentaire:

Anonyme a dit…

j'ai aimé la vidéo ....tres percutante de vérité...j'aimerais la copier sur dvd pour la montrer aux personnes qui n'ont pas d'internet ou de pc....j'ai demandé comment faire sur youtube....si vous savez comment le faire, dites le moi ;-))
le message de Dieu s'éclaircit de plus en plus pour moi en vous lisant et en regardant la video....j'etais dans une sorte de brouillard, je comprenait mais la le brouillard est en train de s'éclaircir ;-)))) laurence