Texte biblique
La Bible ne craint pas d’aborder
des sujets scabreux. Le texte ci-dessous, lu ce matin dans ma Bible, en
témoigne. « Lorsque des hommes se querellent l’un avec l’autre, si la
femme de l’un s’approche pour délivrer son mari de la main de celui qui le
frappe, si elle avance la main et saisit ce dernier par les parties honteuses,
tu lui couperas la main ; ton œil sera sans pitié : Deutéronome 25,11-12 ? Que dire, que retirer d’un
tel texte ?
Geste prohibé : v 11-12
Il y a des choses qui, quelles
que soient les circonstances, ne se font pas. Tel le geste prohibé ici. La
sentence pour la femme qui le commet peut paraître sévère. Croyons que cet
article de loi a davantage valeur de prévention que de rétribution. Tel est
aussi le but de la loi. Elle n’a pas pour seul objet de définir les sanctions
qui s’appliquent à chaque délit. Elle cherche aussi à inspirer la crainte afin
que le pécheur, voyant ce qui l’attend, se réfrène dans ses actions et
réactions.
Plus que le geste en lui-même,
ce que Dieu condamne ici c’est le choix de l’endroit où il s’est porté. Les
testicules, organes de transmission et d’élaboration de la vie, font partie de
ce que l’homme a de plus intime. Alors qu’en Eden l’homme et la femme pouvaient
se promener nus sans avoir honte : Genèse 2,25, le péché a totalement dénaturé leur
relation. De la joie d’être ce qu’ils étaient en toute simplicité, ils ont
ensemble basculé dans la honte. Leurs yeux s’ouvrirent sur leur véritable état
et leur réaction immédiate fut dès lors de se couvrir : Genèse 3,7. Pour toujours, l’innocence avait fui le
cœur de nos parents. Ce que Dieu avait créé de plus beau ne pouvait plus être
regardé sans être entaché par des pensées mauvaises. Les parties nobles de
l’être humain devinrent, sous l’effet du péché et de la mentalité qu’il
véhicule, les parties honteuses, celles qui, plus que toutes, doivent être
couvertes, traitées avec décence et protégées du regard d’autrui : Genèse 3,21 : 1 Corinthiens 12,23. Ce n’est ni le
christianisme, ni le judaïsme qui ont rendu honteux ce qui était noble, mais le
péché.
Naturisme : un retour vers l’idéal
originel ?
Loin de correspondre à l’idéal
originel, le naturisme pratiqué aujourd’hui sous toutes ses formes confirme la
réalité du caractère anormal et décalé d’une vie commune dans la nudité. Quoi
qu’on prétende, nous ne sommes plus aptes, et nous ne le serons plus jamais, à
vivre nus les uns avec les autres sans honte ou sans arrière-pensée. Les fruits
sont là pour le prouver : la banalisation, l’accès au nu n’a pas rendu les
couples plus fidèles ou permis aux sociétés qui le promeuvent de reconquérir
l’innocence. Ils n’ont, au contraire, qu’amplifier la lubricité et la
perversion. Après 30 années de libération sexuelle, les sociétés dites libres
devraient avoir le courage de faire le bilan. Aucune banalisation d’un mal n’a
jamais, dans aucune société, freiné ce mal. La banalisation n’a fait qu’ôter la
culpabilité liée au mal. Elle l’a rendu acceptable, elle l’a dédramatisé de
manière à ce qu’il ne paraisse plus sous l’angle de l’interdit. C’est tout !
Tout le reste est verbiage. La source du mal ne s’est pas asséchée, elle n’a
pas tari. Au contraire ! Elle a grossi son cours, débordé de son lit et a
tout envahi, y compris les lieux où elle ne serait jamais allée sans ce coup de
pouce.
La source du problème
Jésus a bien situé où se trouve
le problème de l’attrait que provoque le corps d’une femme pour un homme. « Vous
savez qu’il est dit : Tu ne commettras pas d’adultère. Eh bien, moi, je
vous déclare : Si quelqu’un jette sur une femme un regard chargé de désir,
il a déjà commis, dans son cœur, un adultère avec elle : Matthieu 5,28. Le problème se trouve dans le regard…
et dans les pensées qui se trouvent derrière lui. La nature de l’homme étant ce
qu’elle est, essentiellement centrée sur lui, la satisfaction de ses désirs et
de ses passions, il suffit d’un rien pour l’embraser. La surexposition actuelle
du nu à tous les coins de rue, la profusion incroyable de sites Internet
incitant à l’excitation sexuelle (la pornographie occupe un tiers du Web !)
n’aident en rien les hommes à privilégier la pureté et la fidélité. Quel remède
alors ?
L’exemple de Job
Un homme de la Bible témoigne
de la discipline incroyable qu’il avait adopté à l’égard du problème de la
convoitise. Il s’appelle Job. Il témoigne : « J’avais conclu une
alliance avec mes yeux. Comment aurais-je pu porter mes regards sur une jeune
fille ? : Job 31,2. Job n’était pas un
hypocrite. De l’avis même de Dieu, il n’y avait de son temps personne comme lui
sur la terre. Son secret nous est rapporté : Job était un homme qui
craignait Dieu et se détournait du mal : Job 1,8.
Il y avait dans la relation de Job avec Dieu une puissance d’attraction plus
forte que celle que pouvait exercer l’appel de la convoitise sur lui. Job
savait où étaient son bien et son intérêt ultimes. Il avait choisi. Il n’était
pas question de brader sa conscience pour la pensée folle de son imagination.
Qui connaît Dieu possède le secret d’une puissance qui, seule, peut le rendre
victorieux face à l’appel de toute tentation. Par Jésus-Christ, cette puissance
nous est accessible, gratuitement. Encore faut-il reconnaître notre besoin
désespéré de son aide !
Visitez : www.gillesgeorgel.com/
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire