samedi 17 octobre 2009

Alain : De l'Epave à l'Espérance

De l'Epave à l'Espérance




Après mon premier bateau, l’Epave, le deuxième, payé avec l’argent sauvé du bistrot s’appelait « L’Espérance ». Ça ne s’invente pas des hasards comme ça ! Ils étaient tous deux des bateaux d’occasion, je n’avais pas choisi moi-même leurs noms.




• L’Espérance était un voilier. Pour l’ancien mécanicien que j’étais c’était une découverte merveilleuse. Je pouvais naviguer en silence sans avoir les mains pleines de cambouis. Jusqu’alors j’avais navigué dans les bateaux des autres, maintenant j’en étais le propriétaire. Mais je me rendis compte bien vite que je n’étais pas toujours le maître à bord, loin de là ! Le vent ni les poissons n’étaient pas toujours fidèles aux rendez-vous. La tempête, par contre, s’invitait sans prévenir. Cette contrariété me poussa à réfléchir. Je pressentais qu’il y avait quelqu’un derrière cette nature si merveilleuse, et ce serait bien d’être en bons termes avec lui. Ma recherche n’avait rien de religieux. Je voulais d’un Dieu laïc ! D’un Dieu qui préfère les bateaux aux églises ou aux mosquées, temples ou synagogues. Du fond de mon bateau, je criai vers le ciel ce que je ne savais pas être une prière : « Dieu, si tu existes, montre-toi. ».



• Quelque temps plus tard, un camarade de travail à l’usine me procura une Bible. Je la lus et crus que le Dieu que je cherchais dans mon bateau était le Dieu dont parle la Bible dès ses premières pages. Quel choc pour moi ! Mais un choc positif cette fois-ci. S’il y a un Dieu, c’est qu’il y un sens à la vie, c’est qu’il y a de l’espoir. Et je partis à la découverte de la Bible. Je lisais un peu partout. Au début, à la fin et au milieu. Vers le milieu de la Bible je découvris les livres de Job, des Psaumes et de l’Ecclésiaste. Je fus surpris de découvrir les mots qu’ils utilisaient pour décrire leurs difficultés et souffrances personnelles. J’avais l’impression d’y lire ma propre expérience.



• Job décrivait le désespoir par lequel j’étais passé : “Pourquoi donne–t–il la lumière à celui qui souffre, et la vie à ceux qui ont l’amertume dans l’âme, qui espèrent en vain la mort, et qui la convoitent plus qu’un trésor, qui seraient transportés de joie et saisis d’allégresse, s’ils trouvaient le tombeau ? A l’homme qui ne sait où aller, et que Dieu cerne de toutes parts ? Mes soupirs sont ma nourriture, et mes cris se répandent comme l’eau. Ce que je crains, c’est ce qui m’arrive ; ce que je redoute, c’est ce qui m’atteint. Je n’ai ni tranquillité, ni paix, ni repos, et le trouble s’est emparé de moi.” (Job 3:20-26 )


• L’Ecclésiaste est un auteur de la Bible qui m’a semblé aussi perplexe dans sa pensée que je l’étais. Le refrain de son livre c’est : « Vanité des vanités, tout est vanité. ». J’étais d’accord avec lui. J’étais d’accord pour dire que l’homme est compliqué, mais il le dit tellement mieux que moi : “Seulement, voici ce que j’ai trouvé, c’est que Dieu a fait les hommes droits ; mais ils ont cherché beaucoup de détours. ” (Ecclésiaste 7:29NEG). Et finalement je suis arrivé à la même conclusion que lui : “Écoutons la fin du discours : Crains Dieu et observe ses commandements. C’est là ce que doit faire tout homme. Car Dieu amènera toute œuvre en jugement, au sujet de tout ce qui est caché, soit bien, soit mal.” (Ecclésiaste 12:13-14).



• Entre temps j’ai rencontré un pasteur qui tenait un stand sur une foire exposition. Je lui ai acheté une seconde Bible pour voir si c’était la même chose que dans la première. Et oui ! Je suis un brin méfiant. Cet homme m’a encouragé et m’a invité à des réunions. Mais j’étais encore trop replié sur moi-même pour oser y aller. Cependant j’ai continué à lire la Bible tout seul. Croire en Dieu avait déjà changé beaucoup de choses dans ma vie, j’étais délivré de mon vertige existentiel, mais de nombreux passages du N.T. me paraissaient bien forts par rapport à mon expérience personnelle. Soit ils exagéraient, soit c’était moi qui n’avais pas encore vécu ces choses.




• J’eus la réponse un jour où je lus dans l’Évangile selon Jean : “Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. Je ne vous donne pas comme le monde donne. Que votre cœur ne se trouble point, et ne s’alarme point.” (Jean 14:27 ). A la lecture de ces paroles je compris que Jésus m’offrait cette paix. Je me suis mis à genoux entre le lit et l’armoire, seule place disponible dans ma petite chambre meublée et j’ai adressé une prière au Seigneur. Je lui ai dit : « Seigneur, je ne peux pas continuer plus loin sans cette paix dont tu parles dans l’Évangile. Je te donne toute ma vie, mais donne-moi ta paix. » Je me disais que ce n’était pas un très beau cadeau que je faisais au Seigneur, parce que personne n’en voulait, même pas moi ! Mais le Seigneur m’a pris au mot, il a pris ma vie en main, il m’a régénéré et m’a donné sa paix. C’est d’ailleurs pour cela que Jésus est mort sur une croix à Golgotha.

• Je suis né de nouveau à ce moment-là, pour utiliser le langage de la Bible. Mais la vie ne s’arrête pas au berceau ! J’ai du apprendre à marcher, à tenir debout quand tout n’allait pas sur des roulettes. Pour ceci Dieu m’a aidé de deux manières :



1. En m’apprenant à me nourrir de sa Parole. Jour après jour j’ai lu la Bible, notant au fil de ma lecture les passages qui m’encourageaient. La Bible m’a aidé à connaître Dieu et ses plans pour ma vie.



2. En me faisant comprendre que je n’étais pas fait pour rester tout seul dans mon coin. Un an après ma première rencontre avec ce pasteur je suis retourné le voir à cette même foire exposition, et là je lui ai dit : à Dimanche !



• A l’Église, ce dimanche là, c’était un homme de passage qui parlait. Cet homme avait malmené sa vie encore plus que moi. Mais Dieu l’avait transformé à un tel point que l’on avait du mal à croire qu’il avait pu être autrefois gangster, proxénète, alcoolique et bien autres choses. Face à un tel témoignage je ne pouvais pas dire que mon cas était trop difficile pour Dieu. Ceci m’aida aussi à faire confiance aux autres chrétiens. S’ils acceptaient cet homme ils pouvaient m’accueillir tel que j’étais, ce qu’ils firent. Ils avaient trouvé dans la Bible ce que j’avais trouvé, je pouvais donc faire route avec eux, ce que je fis.




• Quelque temps plus tard je demandais le baptême. Trois ans plus tard je quittais mon travail à l’usine pour obéir à l’appel de Dieu. Il fallut trois ans de plus pour que je rencontre Christine qui allait devenir ma femme. Le Seigneur nous a donné trois enfants qui sont adultes maintenant. Et par sa grâce, ils sont devenus croyants à leur tour. Car la foi commence toujours par un choix personnel, même pour les fils de pasteur.



• La foi c’est un cheminement qui ne s’arrête jamais. On ne vit pas sur le passé, ni même sur l’acquis, mais par une relation personnelle avec Dieu chaque jour de notre vie. Il est fidèle, c’est pourquoi nous n’avons pas à avoir peur de nous décider à le suivre. Je ne veux pas faire de mon cas ni une généralité ni une exception, mais plus je considère la grâce de Dieu envers moi, plus je crois que Dieu se fait accessible à tous. Allez, n'ayez pas peur, faites le pas de la foi et Dieu honorera votre choix.



Alain Monclair. Son site : http://alain.monclair.fr/


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Que sert-il à un homme de gagner le monde entier s'il perd son âme : Jésus

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