Communication
Nous le savons tous : la communication entre nous passe au travers des mots. Vecteurs des idées, les mots ont pour objet de traduire ce que nous pensons en termes compréhensibles pour celui avec qui nous communiquons. Lorsque les mots utilisés sont corrects, ou compris de la même manière par celui qui les dit et celui qui les écoute, nous pouvons dire que la communication est réussie. Lorsque ce n’est pas le cas, le brouillage engendre inévitablement malentendus, incompréhensions, conflits.
S’il y a bien aujourd’hui un domaine porteur d’embrouille dans la communication entre les êtres, il s’agit de celui des mots que nous utilisons. Curieusement, le vocabulaire que nous utilisons n’a pas changé. Les mots s’écrivent de la même façon. Mais suivant qu’ils soient utilisés par telle ou telle personne, ils n’ont pas ou plus la même signification. Le problème ne tient pas au mot en lui-même qui est et reste un vecteur d’idée, mais plutôt à la réalité que véhicule, dans chacun des esprits, le mot prononcé. Le mot qui, à l’origine, avait un sens premier, s’est chargé en cours de route de nouvelles significations. Ceci à tel point qu’il n’est pas rare que, utilisant un même mot, il arrive que deux personnes parlant ensemble pensent, en les employant, à tout autre chose.
Manipulation verbale
Vecteur d’idées, les mots que nous employons sont devenus un enjeu majeur dans la bataille d’influence secrète qui se livre dans les coulisses de ce monde. Tous les grands penseurs du monde poursuivent au fond le même objectif : celui de gagner la masse, la majorité à leurs idées. Dans ce combat, les mots jouent un rôle essentiel : celui de définir les concepts auxquels ils croient, ou auxquels ils veulent que les peuples adhèrent. L’évolution du comportement d’un peuple est un travail de longue haleine, le fruit d’une œuvre souterraine qui passe par la lente modification des consciences. Cette conscience est comme un curseur. D’un point A où elle se trouve, elle peut être déplacée vers un point B vers lequel on désire la voir aller. Ce déplacement de la conscience, pour ne pas dire sa manipulation, ne doit pas, pour aboutir, se faire trop brutalement. C’est à leur insu, sans qu’ils le remarquent vraiment que les peuples, à petits pas, changent de mentalité. Inévitablement, au bout de quelques temps, le déplacement est visible. Mais comme les choses se sont faites en douceur et qu’elles se sont généralisées, personne ne dit rien. Fin connaisseur de l’homme, les docteurs en manipulation de conscience travaillent sur la base de deux principes qui, tout au long de l’histoire, ont toujours fait leurs preuves :
1er principe : le caractère grégaire de la masse. Les hommes ressemblent davantage aux moutons de Panurge qu’aux prédateurs solitaires. C’est le nombre qui fait leur sécurité.
2ème principe : 10 petits pas valent mieux qu’un grand pour atteindre un but.
Stratégie à long terme
Aussi, afin de préparer la masse à adopter les évolutions qu’ils programment, nos chers manipulateurs agissent-ils par à coup. 1er à coup : on remet en question le bien-fondé du comportement qui était normatif jusque là. 2ème à coup : on présente en avant première un comportement avant-gardiste. 3ème à coup : on utilise le mot employé pour décrire le comportement passé pour identifier le nouveau que l’on voudrait voir adopter (Exemple : voyez, « Ca » aussi c’est une forme d’amour…). 4ème à coup, on arrose le peuple de films, de débats, de livres qui donnent leur légitimité au nouveau comportement. C’est la technique du bombardement intensif, du harcèlement qui ne porte ses fruits que sur des esprits ouverts. 5ème et dernier coup : le nouveau comportement légitimé, il devient le point de départ moral de la génération qui suit… et qui, du coup, ne saura plus quelle réalité les mots qu’elle emploie recouvrait à l’origine. Du coup, et celui-ci est le plus mauvais, ce sont ceux qui, pour cause de principe, ont refusé de voir le curseur de leur conscience évoluer qui sont désormais désignés comme les ennemis du progrès, des fondamentalistes arriérés, des sectaires ou des intolérants…
La Parole
Ce n’est pas pour rien que la Bible dit : « Au commencement était la Parole. » Comme les mots pour nos idées, la Parole de Dieu est le vecteur des vues et des concepts qui sont les Siens. Se confronter à la Parole de Dieu, c’est se heurter au sens et à la signification des mots que Dieu utilise pour décrire la réalité. Le glissement de sens qu’ont connu la plupart des mots majeurs que la Bible utilise suffit à expliquer la réticence de la majorité à se frotter à sa lecture. Il n’y a, par exemple, aucune commune mesure entre ce que les mots amour, enfer, sacrifice expriment dans la Bible et dans la pensée du commun des mortels aujourd’hui.
Que vous le sachiez : au cours du temps, les mots que vous utilisez ont subi ce qui est arrivé aux biens de millions de gens à travers la crise : ils ont été dévalués. Pour découvrir ce que Dieu dit, pense, comment il conçoit la réalité, il vous faire l’effort de démaquiller les mots que vous utilisez pour redécouvrir leur vrai visage. Il faut parfois aller jusqu’à remettre à l’endroit ce qui a été retourné, mis à l’envers. C’est à ce prix aujourd’hui que la vérité se trouve. Dans un monde qui a perdu ses repères (et pour cause), le bénéfice de savoir ce pour quoi nous existons (autrement dit comment se définit la réalité) n’a pas de prix !
Que sert-il à un homme de gagner le monde entier s'il perd son âme : Jésus
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