mercredi 6 septembre 2006

Le point focal de l'univers

Focalisation

Selon le dictionnaire, le principe de la focalisation consiste à faire converger en un point un faisceau lumineux ou un flux de particules. En photographie, certains appareils équipés de visées et de bagues de commande de focus aident l’objectif à se concentrer sur le point précis qu’il veut cibler. Dans la vie courante, nous n’aimons pas les gens qui se focalisent sur une seule et même chose. Ils nous donnent l’impression d’être bornés, de ne pas être réceptifs à ce qui se passe autour d’eux, ouverts aux opinions d’autrui.

Nous devons admettre cependant que, dans bien des domaines, le principe de la focalisation régit le monde. J’en veux pour preuve le domaine de l’information. Chaque jour, les journalistes conditionnent la façon de penser de millions de personnes en focalisant leur attention sur les sujets qu’ils ont présélectionnés. La focalisation implique le traitement abondant de certains faits… et le silence sur d’autres. Or, ce ne sont pas seulement les faits qui influencent notre point de vue, mais plus encore les commentaires qui s’y rattachent. Le monde de la mode et celui des artistes aussi pratiquent la focalisation, dictant à des milliers de jeunes leurs critères de moralité, de conduite et de beauté.

La focalisation : cause de chute

Selon la Bible, c’est le principe de focalisation qui est à l’origine de la chute de l’homme et de sa séparation avec Dieu. Alors que Dieu avait placé nos premiers parents dans un jardin où poussaient « toutes sortes d’arbres d’aspect agréable portant des fruits délicieux[1] », un esprit malin focalisa leur attention sur le seul arbre interdit. Or, l’interdit n’avait pas pour objet de les priver de quoi que ce soit. Il était un test destiné à éprouver leur liberté et, surtout, leur confiance en leur Créateur. Séduits, nos ancêtres, focalisés sur le sujet, ne virent bientôt plus que lui. Ils oublièrent qu’ils ne leur manquaient en fait rien et décidèrent qu’ils leur fallaient absolument ce qu’ils n’avaient pas. La femme, la première, prit de son fruit et en mangea. Puis elle en donna aussi à son mari qui était avec elle, et il en mangea à son tour[2]. Le retour à la réalité fut plus que douloureux…

Ayant perdu la connaissance de Dieu, il est indéniable que l’humanité souffre, depuis ce jour, de focalisation. Centré sur lui-même, l’individu conjugue sa vie comme il le fait en grammaire, commençant par Je (Ego d’abord), puis, par obligation, par le Tu (son prochain), pour finir, s’il a le temps, par considérer le Il (Dieu). Pas étonnant dès lors que l’univers et l’horizon de la plupart de nos contemporains soient si rétrécis, limités au cercle étroit de leur Ego ! L’important n’est-il pas de se satisfaire, par tous les moyens, maintenant, tout de suite… Nous analyserons dans un prochain article la validité des principales focalisations qui absorbent et concentrent la plupart de l’énergie des hommes.

Le point focal de l’univers

Evidemment, Dieu ne peut se satisfaire de voir l’homme enfermé dans les limites de son Ego rétréci. Il ne nous a pas fait pour que nous n’ayons qu’une vision terre à terre de la vie. Il a des projets hautement plus élevés pour l’homme. Aussi convenait-il (Il n’avait pas d’autre choix) que, pour le faire entrer dans cette dimension, Il s’abaisse au point où l’homme (chacun de nous) se trouve.

Il y a longtemps, la Bible rapporte la vision qu’eut de Dieu un dénommé Jacob. Dans son rêve, est-il écrit, il vit une sorte d’escalier reposant sur la terre, et dont le haut atteignait le ciel. Et voici que des anges de Dieu montaient et descendaient cet escalier.[3] Cette vision annonçait d’avance la manière d’agir de Dieu pour résoudre le problème de l’homme. Puisque l’homme ne pouvait plus retrouver le chemin du ciel, il fallait que le ciel Lui-même pose le pied sur la terre. C’est ce qui allait se faire par Jésus-Christ, le point focal de l’univers par lequel, dit la Bible, se manifestera toute l’affection de Dieu envers nous[4].

Focalisation divine

Il serait trop long ici de détailler en quoi Jésus-Christ focalise dans sa personne tout ce que nous pouvons connaître de Dieu. Je renvoie mes lecteurs à la lecture de mon livre « le grand visiteur » qui est consacré au sujet. Relevons seulement les points les plus saillants sur le sujet :

1) Jésus est, selon l’expression de l’évangéliste Jean, la parole faite chair[5]. La parole est l’expression audible de la pensée insaisissable. Par Jésus, le Dieu inaccessible devient compréhensible. « Jésus, dit Ralph Shallis, c’est Dieu traduit en termes intelligibles à l’homme. »[6]

2) Jésus est, selon l’expression de l’apôtre Paul, la preuve vivante, concrète de l’amour de Dieu pour nous[7]. Elle démontre que, si nous traitons Dieu en ennemis, Lui désire être notre Ami. Un Ami qui souffre de voir à quel point nous sommes liés par les choses si basses sur lesquels se focalisent notre attention.

3) Jésus est le point focal sur lequel s’est concentrée, à la croix, toute la colère de Dieu contre nous. Dieu a focalisé sur Lui le poids de toutes nos fautes et Lui a demandé d’en assumer toutes les conséquences pour nous. Depuis, la route du ciel nous est à nouveau ouverte. La croix est le pied de l’échelle à partir de laquelle une relation de liberté et de confiance avec Dieu est maintenant possible pour tous.

L’important, dira le cosmonaute James Irwin, n’est pas que l’homme ait marché sur la lune, mais que par Jésus-Christ, Dieu soit venu marcher sur terre !

Conclusion

- Sur quoi votre vie est-elle focalisée ?
- Cette focalisation vous rend-t-elle libre ou vous tient-elle enfermé dans la prison de votre égo ou de vos passions ?
- Focalisez-vous sur Jésus-Christ ! Lisez l’Evangile ! Apprenez à le connaître ! Vous ferez l’expérience d’une libération incroyable et de l’élargissement infini de votre espace !

A bientôt pour une suite…
[1] Genèse chapitre 2, verset 9
[2] Genèse chapitre 3, verset 6
[3] Genèse chapitre28, verset 12
[4] Evangile selon Matthieu , chapitre 3, verset 17
[5] Evangile selon Jean, chapitre 1, verset 14
[6] Ralph Shallis, le Miracle de l’Esprit, editions Farel, p 34
[7] Epître de Paul aux romains, chapitre 5, verset 8

Aucun commentaire: