samedi 5 novembre 2011

Une juste estime de soi

Rétrospective

Dans le précédent billet, nous avons vu les dangers d’un message qui tourne autour d’une fausse recherche de l’estime de soi. Faire de soi le centre de sa pensée conduit toujours, d’une manière ou d’une autre, à de tristes déconvenues. Le moi est-il améliorable ? Telle est toute la question qui gravite autour de cette problématique. Oui, disent les psychologues séculiers ! Non, répond la Bible. Est-elle pour autant fataliste, sans solution au problème du penchant mauvais de la nature humaine ? Tout le sens de l’Evangile et de la venue de Jésus-Christ a pour ligne de mire cette question. Si Dieu ne devait recevoir dans son ciel que des gens parfaits, il n’y aurait jamais que Lui. Pourtant, la Bible le promet : de nombreuses personnes, y comprises parmi les pires que la terre aura portées, seront rendues parfaites et passeront l’éternité en compagnie de Dieu. Comment concilier les deux réalités ? Quelle importance la solution biblique a-t-elle sur l’estime de soi ? Perspectives de réponses !

Que faire de soi selon la Bible ?

Eclairé par la Parole de Dieu, je ne peux que témoigner que la personne que je trouve la plus haÏssable au monde est bien… moi. De ce cœur qui m’habite, de l’imagination folle qui, souvent, accapare ma pensée, je dois le dire : les pires vilenies peuvent naître. Le monde qui m’entoure, certes, ne m’aide pas. Produits de l’imagination pervertie d’autres hommes, toutes sortes de spectacles nous sont proposés gratuitement et facilement pour nourrir les côtés les plus impurs et brutaux de notre nature. La société, dit Alexandre Vinet, n'est pas autre chose que l'individu multiplié. Certes, comme dit dans le billet précédent par C.S Lewis, les convenances sont un frein qui bride les élans de la nature. Nous sommes capables des pires choses, mais nous n’avons pas envie que notre voisin le sache. Le diagnostic de Jésus est cependant juste : il n’y a rien qui, de l’extérieur, entrant en l’homme puisse le souiller. La souillure est à l’intérieur. Preuve en est que, vivant dans le même monde que nous, Jésus ne s’est jamais souillé !

Le moi est haïssable, disait Pascal… et pourtant, il est aimé. Aimé de Dieu qui n’avait pas pour objectif, lorsqu’il créa, que l’homme devienne ce qu’il est devenu. Dieu aime donc l’homme, non à cause de ce qu’il est, mais à cause du projet qu’il a pour lui. Ce n’est que lorsque le pécheur que je suis a compris le projet que Dieu avait pour moi (faire de moi une personne à son image, pleine de noblesse) que j’ai pu aussi aimer ma vie. L’estime que j’ai de moi ne dépend plus dès lors des performances dont je suis capable, mais, par la foi, de la vision de ce que Dieu peut réaliser dans ma vie.

Nouveaux fondements

Un des fondements généraux d’une estime correcte de soi vient du sentiment d’utilité que l’on trouve à sa vie. Tous les psychologues le disent : toute personne qui ne sait pas pourquoi elle vit, à quoi elle sert, à une piètre estime d’elle-même. A ce sujet, éclairée par la lumière de Dieu, la vie du croyant est la plus susceptible de développer une estime satisfaisante de soi. Car, dans la communion avec Dieu, le croyant découvre mille et une manière d’être utile aux autres. Il sait de plus que le bien qu’il fait n’est pas de son ressort. Il est le fruit de cette vie nouvelle qu’il a reçu de Dieu, le jour où il a cru au pardon de Dieu par Jésus-Christ pour sa vie. L’estime de soi naît de la redécouverte de sa dignité, dignité que seule la grâce de Dieu peut nous permettre de retrouver.

Certes, la Bible désigne les personnes qui vivent sans Dieu comme des pécheurs. Pécher signifie rater le but, passer à côté de la cible, vivre en-dessous de ce qui est prévu. Mais la Bible ne s’arrête pas à ce vocable. Réconcilié avec Dieu par Jésus-Christ, le pécheur est devenu enfant de Dieu, saint, bien-aimé de Dieu, fils et fille de Dieu… et tant d’autres choses. Lisez la Bible : aucun des termes par lesquels Dieu et Jésus appellent ceux qui croient n’est négatif. Tous témoignent de la grande valeur que Dieu leur donne. A tel point que l’on peut dire que, s’il y a quelqu’un qui se dévalorise, c’est le croyant lui-même, mais jamais son Dieu.

Si l’humilité est de mise dans notre relation avec Dieu, il n’est pas dans la pensée de Dieu que le chrétien se déprécie. L’orgueil, disait un homme de Dieu, est juste un défaut de perspective. L’humilité est naturelle lorsqu’on se trouve à sa place devant Dieu. Jean-Baptiste, qui se refusait à baptiser Jésus en est un bel exemple. Comme lui, il n’y a aucune bataille intérieure avec l’estime de soi pour le chrétien qui sait ce qu’il est, par nature, et qui sait qui est Dieu. Tout est vu, vécu, perçu comme un privilège venant de la grâce de Dieu, non comme un moyen de briller et de se faire valoir à ses propres yeux ou à ceux des autres. Aussi, le chrétien fidèle a-t-il mille raisons, dans sa communion avec Dieu, d’être satisfait. Sa vie n’aura pas été inutile. Il peut, à la fin de sa vie, se retourner et dire avec vérité que, s’il n’avait vécu, il y a une partie du monde qui aurait été pire que ce qu’elle a été. « Il y avait, dit William Kirk Kilpatrick, dans l’univers une place spéciale que lui seul pouvait tenir. »

Pouvez-vous le dire ? Sinon, commencez avec Dieu le chemin là où il commence. En vous courbant devant Lui, en reconnaissant l’échec qu’est votre vie. C’est de cet échec que, par Lui, peut naître un nouveau destin dont la finalité éternelle ne pourra être que la réussite. Lève-toi a souvent dit Jésus à ceux à qui Il tendait la main. Le même ordre nous est donné. Levons-nous ! Cessons de nous apitoyer sur nous-mêmes, de tourner autour de nous-mêmes. Dieu, par Jésus-Christ, nous relève toujours !



samedi 29 octobre 2011

La fausse estime de soi

S’aimer soi-même

« Il est important de s’aimer soi-même ». « Celui qui ne s’aime pas ne peut aimer les autres. » Combien de fois n’avons-nous pas entendu dire comme allant de soi de telles affirmations ? Le message, pensent certains chrétiens, est en accord avec la Bible. Le commandement de l’amour ne prescrit-il pas d’aimer les autres comme soi-même ? La relation entre l’amour du prochain et l’amour de soi est ici évidente, dit-on. En apparence seulement ! L’amour du prochain est bel et bien un élément constitutif de l’Evangile. L’amour de soi est, par contre, le pur produit de la psychologie moderne. L’idée va à l’encontre même du message de Jésus. Cela nécessite cependant quelques explications.

Fausses idées autour du principe

1ère fausse idée : l’homme serait bon…

L’idée qui est autour du principe énoncé est que les gens qui ont conscience de leur valeur personnelle ne ressentent pas le besoin de faire des choses laides ou méchantes envers autrui. Plus votre estime de soi est élevée, plus vous serez sociables, dit-on. Pour vous améliorer, il vous suffit donc de travailler à l’estime de vous-mêmes, l’image que vous avez de vous. Meilleure elle sera à vos yeux, meilleur vous serez dans votre relation avec les autres.

Sans le dire, cette idée repose sur un autre principe contraire à la conception qu’a la Bible de l’homme. L’amélioration de votre être par une meilleure estime de soi repose sur l’idée d’une nature humaine qui serait bonne et qui ne devrait ses carences qu’à l’environnement. La Bible dit quant à elle le contraire : la nature humaine est déviée, perverse, et le fait de s’aimer soi-même ne peut ôter cette inclinaison innée du cœur. Nous devons nous regarder en face pour avoir une juste appréciation de nous-mêmes. Et, pour qui est honnête, l’image n’est pas belle.

2ème fausse idée : le bonheur sans cadre…

La recherche qui est derrière l’idée de l’amélioration de l’estime de soi est celle du bonheur et de l’épanouissement. Cette recherche est légitime, mais elle comporte nécessairement des limites. Il arrive bien souvent que, contre le projet qu’a un enfant de chercher à faire quelque chose qui le satisfasse, les parents doivent intervenir d’autorité pour l’arrêter. Refuser de le faire, c’est ne pas aimer son enfant, mais construire sans doute son malheur futur. Sans boussole, la recherche de la satisfaction de soi, base de l'estime de soi, peut partir dans toutes les directions, les pires comprises.

Là encore, le désir d’être heureux se heurte à l’obstacle déjà cité. Certes, si la nature de l’homme était spontanément altruiste, toute recherche de satisfaction s’inscrirait dans le cadre du bien fait aux autres. Mais la réalité est totalement différente. Nous ne sommes pas par nature altruistes, mais égocentriques. Les autres sont davantage pour nous des objets que nous manipulons et qui servent à nos intérêts que des êtres humains que nous servons. Freud lui-même le disait : l’homme est un loup pour l’homme (la Civilisation et ses mécontents). « Une grande part de la « preuve » de notre bonté est fondée, non pas sur ce que nous faisons véritablement, mais sur ce que nous croyons que les gens devraient faire. Nous sommes tous meilleurs commentateurs que joueurs : William Kirk Kilpatrick. »

3ème fausse idée : nous sommes ce que nous montrons…

L’idée que les gens ont de nous-mêmes n’est que la demi-version de la réalité. L’autre moitié se compose de toutes les choses que nous n’avons pas faites, mais que nous aurions faites si le regard des autres ne nous y empêchait. Le comportement de beaucoup dans l’anonymat d’une grande ville diffère grandement de celui qu’ils ont devant les gens à qui ils sont associés ordinairement. « Tout homme, écrit C.S Lewis, doit vivre selon l’apparence extérieure d’autres hommes : il sait qu’il y a telle chose en lui, qui est encore bien plus basse que son comportement en public le plus négligé, son langage le plus relâché. Et nul autre ne pourrait deviner, combien ces choses sont familières à votre âme, voire de la même nature qu’elle, combien cela forme un tout (C.S Lewis : The Problem of Pain : 1962).

Autrement dit, nous sommes bien plus mauvais que ce que nous montrons. « Méchants comme vous l’êtes, disait Jésus, vous savez pourtant donner de bonnes choses à vos enfants : Matthieu 7,11. » La vérité est là. Notre nature est mauvaise ; ce qui sort de bien de nous est plutôt une exception que la règle. Nos enfants suffisent à le prouver. « S’emparer brusquement de jouets, refuser de partager, frapper la petite sœur et mentir effrontément pour tout couvrir, cela débute suffisamment tôt dans la vie de l’enfant pour laisser supposer que l’imperfection fatale n’est pas imputable à la société mais à la nature : W.K.K. Le côté visible de notre personne n’est que la pointe de l’iceberg. La plus grosse partie est cachée. Nous seuls (et Dieu) la connaissons.

Conclusion :

Je suis conscient que le sujet mériterait d’autres développements. Il n’est qu’une entrée en matière. Dans le prochain article, je m’attacherai à montrer la vision et la raison bibliques que doit avoir le chrétien de l’estime qu’il a de lui-même. Elle seule le libère de cette recherche à laquelle nous invite la psychologie moderne, recherche qui aboutit si vite à l’attention portée à son égo, à l’autosuffisance, à la manipulation ou à l’arrogance.




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samedi 22 octobre 2011

Les anges, agents secrets de Dieu

Leur existence :


Jacob lutte avec l'ange
 Les anges sont un peu les oubliés de la foi. On en parle peu. La Bible atteste cependant leur existence sans équivoque. Les anges sont mentionnés 108 fois dans l’Ancien Testament et 165 dans le Nouveau. Jésus, dit l’Evangile, a été servi par les anges. A plusieurs reprises, des anges sont apparus sous forme humaine ou glorieuse à des hommes de Dieu de la Bible. Billy Graham les appelait les agents secrets de Dieu. La Bible dit qu’ils sont des esprits au service de Dieu, envoyés pour exercer un ministère auprès de ceux qui doivent hériter du salut : Hébreux 1,14. Faisons connaissance avec les anges !

La nature des anges :

J’ai rencontré dernièrement un homme qui prétendait être un ange incarné. Une telle chose est-elle possible ? Est-il concevable que votre voisin, ou celui qui habite trois maisons plus loin dans votre rue soit, sous l’habit de l’homme, un ange ? Non ! Pour plusieurs raisons :

a. les anges ne sont pas une race

La Bible parle des anges comme une armée, mais non d’une race. Les anges ne se marient pas et ne peuvent être donnés en mariage. Jésus le dit clairement lorsqu’il parle de la résurrection future : « A la résurrection, les hommes ne prendront ni femmes ni maris, mais ils seront comme les anges dans le ciel : Matthieu 22,30. » Les anges sont donc des créatures asexués. Une autre différence entre les anges et les hommes : les anges ne peuvent mourir. « A la résurrection, ajoute Jésus, les hommes ne pourront plus mourir, parce qu’ils seront semblables aux anges : Luc 20,35-36. » Si quelqu’un de chair et de sang prétend être un ange, il ne peut que se tromper ou être l’objet d’une tromperie.

b. les anges sont des êtres spirituels

La Bible les appelle des « vents » ou des « messagers » : Hébreux 1,7. La définition biblique des anges citée en introduction le souligne : les anges sont des esprits. Parlant du combat qu’il livre pour annoncer l’Evangile, l’apôtre Paul dit qu’il n’a pas à lutter contre des êtres de chair et de sang, mais contre les puissances, les autorités, les pouvoirs de ce monde de ténèbres, contre les esprits du mal dans le monde invisible : Ephésiens 6,12. L’apôtre Paul sépare nettement la catégorie des anges de celle des hommes. Les anges ne sont pas faits de chair et de sang.

c. les anges peuvent prendre forme humaine

L’histoire biblique le dit. Les cas sont cependant très rares. La plupart du temps, c’est sous un aspect glorieux et non humain que les anges se sont révélés. La forme humaine qu’ont pu prendre les anges n’a rien à voir avec une incarnation. Les hommes de Dieu qui ont eu le privilège de ce type de visite se sont vite rendu compte de la réalité. Loth qui accueille deux anges à Sodome, venus le prévenir du jugement imminent de la ville, constate leur pouvoir exceptionnel : les anges frappent d’aveuglement la population perverse qui s’était massée pour les violer : Genèse 19,10-11. L’aspect humain que peut revêtir un ange a toujours été transitoire et passager. La forme est semblable à celle d’un homme, mais ils n’en sont pas.

Notons que depuis la venue de Jésus, un tel phénomène n’est plus mentionné. La raison tient sans doute à la venue même du Fils de Dieu sur terre : Après avoir autrefois, à plusieurs reprises et de plusieurs manières, parlé à nos pères par les prophètes, Dieu, dans ces derniers temps, nous a parlé par le Fils… : Hébreux 1,1 et 2. Le Fils venu, la révélation close, les anges ne jouent plus le rôle de médiateurs provisoires qu’ils ont tenu dans l’Ancien Testament, entre Dieu et son peuple.

d. les anges sont bons ou mauvais

Les anges ont tous été créés bons, parfaits même. Ils ne le sont pas tous restés. Avant même que le monde soit, une révolte s’est produite dans le monde spirituel. Sous l’instigation de Lucifer, l’ange de lumière, devenu par jalousie envers Dieu, Satan l’adversaire, un bon nombre d’esprits ont déchus et sont devenus des démons. Se sachant condamnés, les démons n’ont qu’un seul but : détruire la création de Dieu, et l’homme en particulier, promis dès l’origine à un destin royal.

L’existence des démons est clairement affirmée dans les Evangiles. Face à la Personne de Jésus, ils ne pouvaient rester masqués. Ils savaient qui Jésus était. Ils craignaient le pouvoir qui était le sien de les jeter dans l’abîme, le lieu de tourments éternels. La Bible nous avertit : les démons n’ont pas seulement le visage de la brutalité ou de la perversité. Ils sont rusés et se travestissent parfois en «serviteurs de Dieu » ou « ministres de la justice » : 2 Corinthiens 11,14-15. Beaucoup de ceux qu’ils ont séduits sont trompés : ils pensent par leur pouvoir servir Dieu, et sont les victimes du diable.

3. La classification des anges

Les anges possèdent une autorité différente les uns des autres. La Bible les désigne sous plusieurs termes :

- les anges ou messagers : Luc 7,24

- les chérubins : Genèse 3,24

- les séraphins : Esaïe 6,2

- les archanges : Jude 9

- les êtres vivants : Apocalypse 4,6-9

- les fils de Dieu : Job 1,6

- les veilleurs : Daniel 4,13

On connaît le nom de certains anges, mandatés pour des missions spéciales : Gabriel, envoyé auprès de Marie, la mère physique de Jésus : Luc 1,26, Michel qui livrera le combat décisif contre Satan et le précipitera définitivement à la fin des temps hors de la sphère céleste : Apoc 12,7-8. La Bible fait mention aussi du nom de certains démons haut placés dans la hiérarchie diabolique : Beelzébul : Matthieu 12,24, Abaddon : Apocalypse 12,11, Légion : Marc 5,9

4. Attitude à l’égard des anges

Les anges ne doivent être ni priés, ni recherchés. La Bible prohibe totalement le culte rendu aux anges : Colossiens 2,18. L’apôtre Jean, qui a reçu la révélation de l’Apocalypse par un ange, fut tenté de se prosterner devant lui. Il fut immédiatement arrêté : Garde–toi de le faire ! Je suis ton compagnon de service, et celui de tes frères les prophètes, et de ceux qui gardent les paroles de ce livre. Adore Dieu ! : Apocalypse 22,9. A la rigueur, peut-on demander à Dieu, dans une situation de danger, d’envoyer ses anges. Jésus met en garde ceux qui feraient chuter des petits dans la foi suite à un scandale, à cause des anges. Car, dit-il, « leurs anges dans les cieux voient continuellement la face de mon Père : Matthieu 18,10. » Ce seul verset constitue, à mon avis, une base trop mince pour étayer la doctrine d’un ange gardien attribué à chaque croyant.

Il y aurait beaucoup à dire encore sur les anges. Agents secrets de Dieu, les anges fidèles à Dieu contribuent au maintien du monde. Effacés, ils sont l’exemple même de créatures qui ne cherchent pas à se mettre en avant, mais veulent donner toute la gloire et l’honneur à leur Créateur. Ils nous sont supérieurs en force, sagesse, dignité. Raison de plus en cela de les imiter !

Pour aller plus loin : http://www.info-bible.org/articles/anges.htm

samedi 15 octobre 2011

L'homosexualité : insurmontable ?

Généralités

Les pratiques homosexuelles régulières concernent 5 à 7% de la population, y compris parmi les membres d’églises. On ne naît pas homosexuel, on le devient. Toutefois cela n’émane pas d’un choix personnel conscient.

L’homosexualité s’impose chez la personne concernée vers l’âge de 10-11 ans en moyenne, au travers d’attirances sentimentales et (ou) sexuelles progressives envers les personnes du même sexe qu’elle, exactement de la même manière que ce processus se déroule chez les personnes hétérosexuelles. S’il y a refoulement, les attirances reviendront dangereusement au galop beaucoup plus tard, alors même que la personne est parfois mariée avec enfants.

Distinction

Il est très important de savoir que plusieurs sortes d’homosexualité existent, autant chez les femmes que chez les hommes :

- l’homosexualité accidentelle et subie, liée aux attouchements sexuels d’un tiers

- l’homosexualité passagère, qui ne fait que transiter durant l’adolescence

- l’homosexualité de circonstance, pratiquée dans les lieux où les personnes de sexe opposé ne sont jamais présentes

- l’homosexualité réactionnelle, liée à une épreuve affective brutale

- l’homosexualité refoulée, liée à un déni

- l’homosexualité structurelle, qui s’est installée très tôt dans une vie, et demeure souvent très ancrée dans l’identité entière

- enfin, la bisexualité qui est le fait d’être attiré indifféremment par les hommes ou les femmes

Etapes

Une homosexualité ancrée depuis une longue période dans la vie d’un homme traverse bien souvent les étapes suivantes :

- Homo-carence (manque de sécurité et d’affection masculine) et donc homo-recherche

- Homo-découverte puis homo-attirance

- Homo-compensation, puis homo-sentimentalité

- Homo-fusion puis homosexualité

- Homo-consommation, et bien souvent… homo-consumation

Le même parcours existe chez les femmes, avec souvent comme point de départ un manque de sécurité et d’affection féminine, et parfois masculine.

Jugement

Réduire la personne homosexuelle à sa seule sexualité, c’est comme réduire la personne hétérosexuelle à sa seule sexualité. Une personne hétérosexuelle est d’abord une personne qui aime ; le même comportement existe chez la personne homosexuelle.

Il est donc hors de question pour l’entourage – parents, amis, collègues de travail, chrétiens insérés dans leur église – de rejeter, de brimer, de montrer du doigt la personne homosexuelle, qui est avant tout une personne riche de bien des qualités, et ne pourra jamais être résumée par sa seule sentimentalité et sexualité.

La Bible, dans plusieurs écrits, définit la pratique de l’homosexualité comme un dysfonctionnement parmi d’autres dans la création, et une transgression de la loi divine. Cependant, elle ne rejette aucunement la personne homosexuelle, car l’amour de Dieu s’adresse à toutes ses créatures.

« Que celui de vous qui est sans péché lui jette la première pierre : Jean 8,7.

Questions

Toute personne ayant de fortes attirances homosexuelles et ayant foi en Dieu se posera des questions difficiles à répondre : que vont devenir ma vie intérieure et mon identité, si je refoule et rejette mes attirances ? Devrai-je rester toute ma vie dans la souffrance au travers d’un célibat et d’une chasteté obligés, ou me forcer à me marier à une personne du sexe opposé pour contenter mon entourage ?

Un début de réponse existe. Il ne s’agira pas de refouler son homosexualité et d’entrer dans le déni, mais tout d’abord d’extérioriser verbalement un vécu intérieur souvent douloureux auprès d’un conseiller qualifié, qui ne jugera aucunement mais accompagnera dans la sérénité et dans le temps.

Chaque accompagnement devra être personnalisé, car il n’y a pas une homosexualité mais des homosexualités. Ainsi, il faudra faire la différence entre le cas d’une homosexualité apparue suite à un viol ou à des attouchements opérés par une personne de même sexe, et celui d’une homosexualité apparue d’une manière progressive au beau milieu d’une enfance sans perturbation apparente.

L’important sera de ne pas exercer de pressions psychologiques ou spirituelles, mais d’aider la personne à se réconcilier avec elle-même, en étant aidée et conseillée (dans le respect de ses décisions, de ses réticences et de son avancement), tant par des accompagnateurs chrétiens que par le Seigneur Jésus lui-même à qui elle aura déjà donné sa vie.

Homosexuel un jour, homosexuel toujours

Ce vieil adage est faux, contrairement aux affirmations de certaines associations influentes. Pour preuve, les nombreuses personnes qui étaient installées dans l’homosexualité depuis de nombreuses années, et qui vivent désormais une hétérosexualité assez sereine. Autre adage qui est un véritable leurre : Dieu m’a créé homosexuel.

La Bible nous appelle à trouver notre véritable identité en Christ, ce qui inclut aussi certains renoncements dans le domaine de la sexualité. Parmi ceux-ci : la fornication, l’adultère, la débauche sexuelle. Le renoncement à la pratique de l’homosexualité en fait aussi partie. Il est certes difficile, mais n’est pas insurmontable pour qui aime vraiment Dieu en premier.

D’autre part, un chrétien affermi peut – s’il le désire ardemment et seulement à cette condition – rentrer volontairement dans un processus de restauration de l’homosexualité vers l’hétérosexualité. Le franchissement de ce processus demande souvent plusieurs années et nécessite l’accompagnement fidèle d’un conseiller qualifié qui ne soit ni un charlatan, ni un intégriste religieux, ni un psychothérapeute reniant la dimension spirituelle de l’être.

Cette restauration peut comporter plus tard des zones fragiles, sensibles, auxquelles il conviendra d’accorder la plus grande importance. Mais la même fragilité, les mêmes faiblesses existent aussi chez beaucoup de personnes hétérosexuelles, qui doivent veiller au grain pour garder le bon cap d’une sentimentalité et d’une sexualité épanouies.

Tiré d’un tract édité par Média-Espérance. Auteur : Philippe Auzenet, fondateur de l’Association OSER EN PARLER, dont le but est d’accompagner les dépendants sexuels, et les personnes en mal-être dans leur sexualité ou leur identité sexuelle. Avec autorisation.

samedi 8 octobre 2011

Fable ou vérité ?

Mythe ou récit historique ?

Toute la foi des chrétiens, nous le savons, repose sur les Evangiles. Les Evangiles n’ont pas été écrits au hasard. L’apôtre Pierre dit que ce n’est pas par une volonté humaine, mais poussés par le Saint-Esprit, l’Esprit de Dieu, que les hommes ont parlé de sa part : 2 Pierre 1,21. Pour qui ne connaît rien de l’Evangile, il faut avouer que, dès le début, il y a de quoi déconcerter. Les faits relatés portent tant la marque de l’inhabituel, du surnaturel et de l’extraordinaire que, très vite, une question légitime se pose : sommes-nous ici face à un récit historique ou un mythe ? La naissance de Jésus d’une vierge, dans une crèche, le chœur d’anges s’adressant aux bergers, l’étoile guidant les mages d’Orient jusque Bethléem : comment croire en la véracité de ces récits ? Ne sommes-nous pas ici, comme dans d’autres récits, dans le domaine du mythe ?

Avant d’apporter les éléments sur lesquels repose la crédibilité des faits relatifs à la vie de Jésus, tels qu’ils nous sont rapportés dans les Evangiles, il serait bon de s’interroger sur ce qu’est un mythe ou une fable. Le mot mythe vient du grec Muthos qui signifie « parole » ou « récit ». Le mythe est un récit qui se veut en quelque sorte fondateur. Même si les éléments dont il est composé sont imaginaires, amplifiés ou inexacts, le but du mythe n’est pas de rendre compte de la réalité, mais de donner un fondement à une croyance, une tradition ou une action. Le mythe se veut explicatif. Il revêt toujours un caractère symbolique. Au vu de cette définition, la question se pose : les Evangiles apportent-ils de Jésus un récit mythique, qui se veut fondateur d’une foi, ou racontent-ils, malgré leur caractère hors du commun, des faits réels ? Sommes-nous avec Jésus dans le symbolique ou dans l’authentique ? Il faut relever que, bien que centrée ici sur Jésus, la question ne se limite pas aux Evangiles. Elle touche à toute la Bible qui, construite sur une même logique, forme un tout inséparable.

Deux arguments irréfutables différencient à jamais les récits bibliques et le témoignage rendu à Jésus du mythe ou de la fable :

1er argument : les témoins oculaires

Alors que l’apôtre Pierre évoque la gloire future de Jésus, il dit : «Nous ne nous sommes pas appuyés sur des histoires habilement inventées, lorsque nous vous avons fait connaître la venue de notre Seigneur Jésus-Christ dans toute sa puissance, mais nous avons vu sa grandeur de nos propres yeux : 2 Pierre 1,16. » Pierre évoque, pour appuyer ses dires, un événement auquel seuls trois proches de Jésus ont assisté : sa transfiguration soudaine sur une montagne. Trois évangiles sur quatre relatent l’épisode auquel Pierre fait référence. Jean, qui a écrit plus tardivement, n’a pas cru bon de le faire, le fait étant déjà suffisamment connu. Si Pierre évoque la gloire future de Jésus, il n’invente rien. Il ne fait qu’évoquer ce qu’il a vu par anticipation ce jour-là !

Il faut noter ici que ce souci de vérité anime constamment les auteurs de l’Evangile. Luc, particulièrement, tient, avant même d’écrire, à préciser ses intentions. Adressant son évangile à un ami, il l’introduit ainsi : Plusieurs personnes ont entrepris de composer un récit des événements qui se sont passés parmi nous, d’après les rapports de ceux qui en ont été les témoins oculaires depuis le début et qui sont devenus des serviteurs de la Parole de Dieu. J’ai donc décidé à mon tour de m’informer soigneusement sur tout ce qui est arrivé depuis le commencement, et de te l’exposer par écrit de manière suivie, très honorable Théophile ; ainsi, tu pourras reconnaître l’entière véracité des enseignements que tu as reçus : Luc 1,1 à 4.

Le souci de se rapporter aux témoignages des témoins oculaires de la vie de Jésus ne touche pas seulement aux actes miraculeux dont il est l’auteur. Il concerne aussi l’événement le plus surnaturel de l’Evangile : sa résurrection. Paul le dit aux Corinthiens : « Mes frères, je vous rappelle la Bonne Nouvelle que je vous ai annoncée, que vous avez reçue et à laquelle vous demeurez attachés. C’est par elle que vous êtes sauvés si vous la retenez telle que je vous l’ai annoncée ; autrement vous auriez cru en vain. Je vous ai transmis, comme un enseignement de première importance, ce que j’avais moi–même reçu : le Christ est mort pour nos péchés, conformément aux Ecritures ; il a été mis au tombeau, il est ressuscité le troisième jour, comme l’avaient annoncé les Ecritures. Il est apparu à Pierre, puis aux Douze. Après cela, il a été vu par plus de cinq cents frères à la fois, dont la plupart vivent encore aujourd’hui – quelques–uns d’entre eux seulement sont morts : 1 Corinthiens 15,1 à 6. »Notons pour conclure ce point que, convaincus de la véracité de ce qu’ils ont vu, la plupart des témoins de l’époque payèrent du prix du martyr leur fidélité au témoignage rendu.

2ème argument : la prophétie

Le témoignage rendu à Jésus possède ici un atout que nul récit mythologique ne peut revendiquer. Jésus, en effet, n’est pas apparu, pour ainsi dire, nu sur la scène de l’histoire, mais habillé, revêtu de tous les vêtements des prophéties antérieures précises annoncées sur lui. Jésus n’est pas un éclair fugace. Il est le soleil qui paraît après l’étoile du matin qui, au milieu de l’obscurité la plus profonde, le précède. Pour qui étudie le sujet, la prophétie biblique ne cesse d’être une cause d’étonnement. Pour plusieurs raisons :

a. sa précision :

Qui dit prophète dit visionnaire. La prophétie étant un art mystérieux, c’est de manière cachée, allusive que ceux que l’on prend pour prophète dans ce monde, tel Nostradamus, s’expriment. Leur prophétie est si vague qu’ils ne courent que peu de risque en les énonçant. On peut en effet toujours alléguer que ce n’est pas le prophète qui s’est trompé, mais ceux qui l’ont interprété.

Il n’en est rien des prophètes bibliques. Leur précision est proprement stupéfiante. Elle dépassement l’entendement. Esaïe annonce ainsi, 8 siècles avant Jésus, qu’il naîtrait d’une jeune fille : Esaïe 7,14. Michée, son contemporain, précise que ce serait à Bethléem : Michée 5,1. Zacharie prédit, 6 siècles avant Jésus, qu’il sera vendu pour trente pièces d’argent : Zacharie 11,12. Des dizaines de prophéties aussi précises émaillent ainsi le texte millénaire de l’Ancien Testament au sujet de Jésus.

b. le caractère révélé de la prophétie

Pierre le dit : la prophétie est comme une lampe qui a brillé dans un lieu obscur jusqu’à ce que la lumière paraisse : 2 Pierre 1,19. L’obscurité à partir de laquelle les prophètes ont parlé ne concernent pas seulement l’époque dans laquelle ils vivaient. Elle touche aussi le bagage de connaissance qu’ils possédaient. Si je vous dis que nous allons vers une dépression économique mondiale, ma parole est certes prophétique. Mais elle ne part pas de l’inconnu. Les feux de l’économie étant tous au rouge, ma prophétie n’est au plus qu’une projection intuitive, un prolongement du présent.

Rien à voir avec la prophétie biblique. C’est par révélation que les prophètes ont reçu leur message qui, la plupart du temps, était une folie pour la raison. Paul dit que la sagesse que les prophètes ont reçue était la sagesse mystérieuse et cachée de Dieu, une sagesse qui échappe au monde. Il s’agit, dit Paul, « de ce que l’œil n’a pas vu et que l’oreille n’a pas entendu, ce que l’esprit humain n’a jamais soupçonné, mais que Dieu tient en réserve pour ceux qui l’aiment : 1 Corinthiens 2,9. Evoquant l’Evangile, l’humaniste Jean-Jacques Rousseau l’avouera lui-même : « Oui, si la vie et la mort de Socrate sont d’un sage, la vie et la mort de Jésus sont d’un Dieu. Dirons-nous que l’histoire de l’Évangile est inventée à plaisir ? Mon ami, ce n’est pas ainsi qu’on invente, et les faits de Socrate dont personne ne doute sont moins attestés que ceux de Jésus-Christ. »

Ce n’est pas ainsi que l’on n’invente. Ma conclusion est la même. Bien que tout entier marqué par le surnaturel, il y a tant d’évidence que les faits rapportés par l’Evangile au sujet de Jésus sont réels que l’on ne peut les prendre que d’une manière. C’est ici la Vérité qui nous est dite !

samedi 1 octobre 2011

La peine de mort (2)

Nous avons vu dans le précédent billet les deux raisons sur lesquelles la Bible fonde la peine de mort comme jugement rétributif du crime ou de tout ce qui porte atteinte à la dignité de l’homme, image de Dieu. Jésus-Christ étant venu dans ce monde pour porter les péchés des hommes et subir la peine de mort qu’ils méritaient, la question se pose : la sentence divine établie avant sa venue est-elle devenue caduque ou a-t-elle toujours cours ? Essayons de trouver, au travers des paroles de Jésus, une esquisse de réponse !

Jésus et la loi

Jésus a été formel sur le sujet : sa venue n’a pas pour objet d’abolir la loi. « En vérité je vous le dis, dit Jésus, jusqu’à ce que le ciel et la terre passent, pas un seul iota, pas un seul trait de lettre de la loi ne passera, jusqu’à ce que tout soit arrivé. Celui donc qui violera l’un de ces plus petits commandements, et qui enseignera aux hommes à faire de même, sera appelé le plus petit dans le royaume des cieux, mais celui qui les mettra en pratique et les enseignera, celui–là sera appelé grand dans le royaume des cieux : Matthieu 5,18-19. » L’endroit où Jésus prononce cette parole ne relève pas du hasard. La déclaration de Jésus au sujet de la pérennité de la loi se situe pratiquement en introduction de son célèbre sermon sur la montagne, véritable charte des valeurs qui, données à ses disciples, ont cours dans ce que Jésus appelle le royaume de Dieu. Jésus est clair : ce qu’il introduit dans le monde ne va pas à l’encontre de ce qui a été introduit avant lui par Dieu.

L’apôtre Paul, qui suivra Jésus, sera sur la même position que lui. «Nous savons bien, dira-t-il, que la loi est bonne, pourvu qu’on en fasse un usage légitime, et qu’on sache que la loi n’est pas faite pour le juste, mais pour les méchants et les indisciplinés, les impies et les pécheurs, les sacrilèges et les profanes, les parricides et les matricides, les meurtriers, les débauchés, les homosexuels, les trafiquants d’esclaves, les menteurs, les parjures, et tout ce qui en outre est à l’opposé de la saine doctrine : 1 Timothée 1,9-10.

Trop souvent, dans l’esprit populaire, on sépare Jésus du Dieu de l’Ancien Testament. Jésus serait le Dieu du pardon et de la grâce tandis que l’Eternel serait le Dieu qui condamne. Il n’y a rien de plus faux. Jésus et l’Eternel (qui ne sont qu’un) sont sur la même ligne quant à la gravité du péché et de la sentence qu’il mérite. Il n’y a rien dans la bouche de Jésus qui laisserait entendre qu’il soit en désaccord avec l’Eternel sur quoi que ce soit !

Jésus et la miséricorde

Si Jésus pense comme l’Eternel au sujet de la validité de la loi, quelle valeur a le message de pardon qu’il est venu apporter ? Un texte connu de l’Evangile peut nous éclairer :

Alors les scribes et les Pharisiens amènent une femme surprise en adultère, la placent au milieu et disent à Jésus : Maître, cette femme a été surprise en flagrant délit d’adultère. Moïse, dans la loi, nous a prescrit de lapider de telles femmes : toi donc, que dis–tu ? Ils disaient cela pour le mettre à l’épreuve, afin de pouvoir l’accuser. Mais Jésus se baissa et se mit à écrire avec le doigt sur la terre. Comme ils persistaient à le questionner, il se redressa et leur dit : Que celui de vous qui est sans péché lui jette le premier la pierre. De nouveau il se baissa et se mit à écrire sur la terre. Quand ils entendirent cela, accusés par leur conscience, ils se retirèrent un à un, à commencer par les plus âgés et jusqu’aux derniers, et Jésus resta seul avec la femme qui était là au milieu. Alors Jésus se redressa et lui dit : Femme, où sont tes accusateurs ? Personne ne t’a condamnée ? Elle répondit : Personne, Seigneur. Et Jésus lui dit : Moi non plus je ne te condamne pas ; va, et désormais ne pèche plus : Jean 8,3 à 11.

Une brève analyse du texte fait apparaître les éléments suivants :

- Jésus ne contredit pas les accusateurs de la femme adultère sur le point de la loi qu’ils avancent. Le faire aurait été contredire Moïse, donc Dieu qui avait donné à Moïse la loi.

- Le texte ici ne le dit pas : mais en cas d’adultère, ce n’était pas que la femme qui devait être jugée, mais celui qui avait péché avec elle. La loi l’exigeait. Il y a donc ici vice de procédure.

- Jésus autorise les accusateurs à lapider la femme. Auparavant, il retourne le miroir de la justice et de la vérité vers eux. Qu’ils s’examinent eux-mêmes : sont-ils aptes à appliquer la loi pour le péché de cette femme ? Qu’en est-il d’eux ?

- Jésus, le seul qui était sans péché, choisit de faire grâce à la femme coupable. Il la prévient cependant : la grâce donnée n’est pas une autorisation pour poursuivre dans la voie du passé, mais l’occasion donnée pour s’en détourner.

La réaction de Jésus aux accusateurs de la femme adultère met le doigt sur une difficulté trop souvent ignorée quant à l’application de la loi de Dieu. Si nous vivions dans une société parfaite, c'est--dire qui respecte la loi de Dieu, il est évident que chaque crime, chaque atteinte à la dignité humaine serait perçue par chacun au niveau de gravité que Dieu lui donne. C’est la perfection qui donne au crime le relief véritable de l’horreur que son acte représente. Dans une société où la corruption est devenue si générale que les juges et les autorités qui détiennent le pouvoir paraissent plus pourris que les auteurs de délits, l’application légale et radicale de la justice envers le commun des mortels ne peut passer que comme une injustice. La véritable difficulté de l’application de la peine de mort ne tient pas à sa légitimité, mais au caractère si relatif avec laquelle la loi s’applique par ailleurs envers ceux qui détiennent le pouvoir.

Le vice de procédure de l’accusation met aussi en évidence une vérité quant à la décision prise par Jésus : aucune condamnation ne devrait être prononcée contre une personne tant que tous les éléments rendant son procès le plus équitable possible soient réunis. Le doute, la malversation, à aucun niveau, ne sont permis dans l’exercice de la justice.

La décision prise par Jésus nous rappelle enfin que, par Lui, Dieu nous tend la main pour nous faire grâce de nos crimes. L’exercice de la justice est nécessaire dans notre monde qui, sans elle, sombrerait bien vite dans le chaos. Le fait de recevoir de la part de Dieu le pardon n’est pas incompatible avec celui qui conduit à devoir assumer devant les hommes les conséquences de ses actes. Tant que nous serons dans ce monde imparfait, corrompu, la justice aura toujours un goût d’injustice. Seul le règne futur du Christ sera un règne juste, car justice et équité sont la base de son trône !

Pour approfondir le sujet : La Peine de mort : deux objections et trois réponses théologiques – Jean-Marc Berthoud : Editions l’Age d’Homme Case Postale 34 CH – 1001 Lausanne

Témoignage de Ted Bundy, criminel, condamné à mort aux Etats-Unis : http://vonballmoos-chretienphotographe.hautetfort.com/temoignage-ted-bundy/

samedi 24 septembre 2011

La peine de mort (1)

Troy Davis

Rien n’y a fait. Ni l’ultime recours de ses avocats, ni la mobilisation des comités de soutien, ni les protestations des autorités de nombreux pays. Troy Davis, condamné à mort pour meurtre du policier Mark Mc Phail, 27 ans, en 1991 dans l’Etat de Georgie, a été exécuté ce mercredi, en présence de la famille de la victime. Acte de justice pour les uns, procédé indigne d’une nation moderne pour les autres, la peine de mort, en tant que sentence exécutive de la condamnation d’un crime, continue à diviser. Au-delà de l’émotion que la mort d’un homme peut susciter, que dire du principe ? Sur quoi repose-t-il, quels fondements moraux ? Que dit la Bible sur le sujet ?

Peine de mort et Bible

C’est Dieu qui, le premier, après le déluge, forme de peine de mort globale, l'institua comme rétribution au crime. Cette mesure, prise directement après l’élimination quasi totale de l’humanité à cause du degré inouï de violence et de perversion qu’elle avait atteint en peu de siècles, est clairement dans la pensée de Dieu une mesure de protection. Le monde précédant Noé n’avait pour garde-fou que la crainte de Dieu. Manifestement, ce seul frein ne suffisait plus. Dieu va changer les choses. Deux mesures vont être prises. La première consistera à limiter le nombre d’années de la vie des hommes. De 900 ans et plus qu’elle pouvait atteindre, elle ne dépassera plus désormais les 120 ans : Genèse 6,3. Seconde mesure : il va charger une juridiction humaine de porter l’épée pour lui et d’exercer en son nom sa vengeance contre le crime. « Sachez-le, dit Dieu, je redemanderai le sang de vos âmes, je le redemanderai à tout animal ; et je redemanderai l’âme de l’homme à l’homme, à l’homme qui est son frère. Si quelqu’un verse le sang de l’homme, par l’homme son sang sera versé ; car Dieu a fait l’homme à son image : Genèse 9,8. » Le but est clair : la peine de mort a pour objet d’inspirer la crainte,. Elle est une mesure dissuasive, mais pas uniquement !

Dieu a fait l’homme à son image ! Mis à part l’aspect préventif et protecteur, la peine de mort se justifie pour une autre raison liée à la dignité de l’homme. Si l’homme est libre de tuer l’animal pour se nourrir, il ne peut agir avec la même liberté à l’égard de son prochain. L’homme est une création d’un ordre supérieur. Il est l’objet d’un dessein élevé. Il possède une identité hors du commun : il est l’image de Dieu. A cause de la valeur qu’a l’homme pour Dieu, le tuer revient, d’une certaine manière, à porter atteinte à ce qui, aux yeux de Dieu, porte la marque la plus élevée du sacré. C’est un crime d’une gravité exceptionnelle qui ne saurait rester impuni, et qui mérite le châtiment le plus sévère.

Institué pour punir les crimes de sang, la peine de mort va être étendue, avec la loi de Moïse, à tous les délits qui foulent d’une manière ou d’autre ce caractère intrinsèque de la dignité de l’homme :

- Celui qui frappera son père ou sa mère sera puni de mort : Exode 21,15. Celui qui maudira son père et sa mère sera puni de mort : Exode 21,17. Le non-respect des parents équivaut aux yeux de Dieu à un crime. Car c’est ici la cellule de base de la société que Dieu protège. Et toucher à cette cellule, c’est détruire le fondement même de l’unité et de la cohésion de l’humanité.»

- Celui qui dérobera un homme, et qui l’aura vendu ou retenu entre ses mains, sera puni de mort : Exode 21,16. C’est ici la traite des esclaves, le rapt, l’enlèvement, le commerce humain en général, qui sont sanctionnés. Jamais qui que ce soit comme humain ne doit être dégradé au point d’être ravalé au stade de la marchandise.

- Quiconque couche avec une bête sera puni de mort : Exode 22,19. C’est ici la perversion dans sa forme la plus dépravée qui est sanctionnée. Non, même en privé, l’homme et la femme ne sont pas libres d’adopter le comportement sexuel qui leur convient. Dieu a fait la sexualité pour un but précis. Elle est un plaisir qui se vit entre un homme et une femme, dans le cadre d’un pacte de fidélité mutuelle. Il y a aussi pour Dieu dans ce domaine des limites à la transgression et à l’abominable.

Nombre d’autres crimes ou délits sont sanctionnés dans la loi par cette même sentence : le sacrifice d’enfants à des divinités : Lévitique 20,2, l’inceste : Lévitique 20,11-12, l’homosexualité : Lévitique 20,13, le viol : Deutéronome 22,25-26

Conclusion :

En première partie de cette réflexion, nous pouvons tirer des textes bibliques plusieurs conclusions quant à la justification divine de l’application de la peine de mort :

1. La peine de mort ne serait pas nécessaire si l’homme n’était pas si mauvais. Ce sont les excès terribles auxquels l’homme se livre dans sa folie qui ont contraint Dieu, contre son gré, à une mesure si radicale. « Vraiment, moi, je ne prends pas plaisir à voir mourir qui que ce soit, dit Dieu. Convertissez-vous et vivez ! : Ezéchiel 18,32. De même que le divorce ne serait pas nécessaire si les couples mariés savaient s’aimer et se réconcilier, la peine de mort n’existerait pas si l’homme n’était pas aussi méchant dans ses actes envers son prochain.

2. Contrairement à ce que certains de ses opposants pourraient dire, la peine de mort met en valeur le grand prix que Dieu attache à la vie humaine. Dans notre société ou le sens du sacré a disparu, une telle logique paraît à contre-courant. Dieu considère cependant que certains crimes sont si abominables que leurs auteurs ne méritent plus de poursuivre leurs vies ici-bas.

Nous avons vu ici le fondement juridique de la peine de mort. Pour autant la pensée biblique sur le sujet ne s’arrête pas là. Nous verrons la prochaine fois, à le lumière de la venue de Jésus, quels éclairages nouveaux elle apporte sur le sujet !

samedi 17 septembre 2011

ISCH2 : L'homme qui voulait sauver l'humanité !

Un nouveau livre !

Il vient juste de paraître à la Maison de la Bible !

Entrez dans l'intrigue qui se joue derrière l'histoire de l'humanité et découvrez-y le personnage central !

Un récit métaphorique d'une actualité permanente...

Un monde de brouillard où tout est gris... Et ses habitants qui semblent s'en satisfaire! Comment est-ce possible? Il faut reprendre l'histoire au tout début pour le savoir. Découvrir un magnifique jardin dont le propriétaire a dû interdire l'accès, parce que ses occupants ont prêté l'oreille aux mauvais discours. Découvrir le plan mis en oeuvre par ce propriétaire pour renouer la relation. Et si cette histoire était un peu la nôtre, celle d’une humanité en quête de sens? - 104 pages






A lire et faire lire sans plus tarder....

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samedi 10 septembre 2011

La théorie du genre

Genre tordu, on fait pas mieux !

On pensait avoir tout vu ! Manifestement, ce n’est pas le cas ! Après les pressions permanentes dont le bon peuple est l’objet pour considérer l’homosexualité et l’hétérosexualité comme des sexualités aussi normatives l’une que l’autre, un degré nouveau est franchi dans la stupidité. Paraîtrait-il, monsieur, madame, que, malgré le sexe dont la nature vous a pourvu dès la naissance, qu’il ne vous est pas obligé d’être un homme ou une femme. C’est la théorie du genre, ce genre de théorie si fumeuse que celui qui l’a pondu, en 1970, a dû se dire : « Je pense que personne ne sera assez fou pour croire cela ! »

Eh bien si ! 41 ans après, la théorie fait l’objet des matières officielles à enseigner pour les élèves de 1ère. S’il en fallait un, voici un fait qui nous donne une idée de la perte de bon sens, dont l’enterrement a eu lieu depuis des décennies, dont notre société éclairée souffre. Car, après tout, pourquoi s’arrêter à l’organe purement sexuel ? Pourquoi ne pas dire aux 70 000 milliards de cellules sexués de notre corps que l’écriture génétique qui les compose n’est pas déterminante ? Pourquoi ne pas dire à l’utérus que, certes, il a été placé là pour réceptionner la vie en formation, mais que, après tout, si elle s’en persuade, la femme a des testicules.

Bon, je plaisante bien sûr ! Qui serait assez idiot pour défendre scientifiquement une telle théorie ? Remarquez : depuis que l’on nous bassine que notre existence est le fruit du pur hasard et de l’évolution, rien n’est étonnant. Puisque rien n’est écrit d’avance, pourquoi notre identité sexuelle le serait-elle ? L'état de notre société me rappelle le constat et les paroles anciennes de Paul, un apôtre du Christ : « Refusant de connaître Dieu et de le glorifier, les hommes se sont égarés dans des raisonnements futiles, et leur cœur sans intelligence a été plongé dans les ténèbres. Se prétendant sages, ils sont devenus fous ! »

Genre théorie, on fait pas plus fumeux !

Voyons donc le gentil menu que nous ont concocté, avec l’aval du ministre, les manuels scientifiques version 2011, sur le sujet. Le titre à lui seul de la leçon est évocateur : Devenir homme ou femme. Avec un tel titre, on pourrait se dire : « Chouette ! Enfin un manuel qui va dire à nos jeunes comment être un vrai homme, une vraie femme dans ce monde ! » Penses-tu ! c’est tout l’inverse. Au lieu de repères et de défis valorisants, c’est tout l’inverse ! C’est le royaume de l’ambigu, du flou. « T’es pas bien dans ta peau ? C’est parce que tu ne sais pas qui t’es ! Tes parents, la société, la religion disent que t’es un mâle ! Mais t’es en fait une femelle déguisée en mâle ! Ecoute-toi : ne le sens tu pas ? » Si, avec cela, on compte construire la société de demain, bon courage !

Le titre donné, l’ensemble du chapitre vise à présenter la différenciation sexuelle comme une construction qui se ferait par étapes successives. Vous savez, c’est comme la cellule primitive qui devient têtard, puis amphibien et finit par donner un homo sapiens… « Oui, je vous le déclare, moi le grand professeur de science dont la discipline s’appuie uniquement sur l’observation des faits démontrables : l’identité sexuelle, c’est-à-dire le genre (masculin ou féminin) dans lequel nous sommes socialement reconnus, ne dépend pas uniquement du sexe phénotypique (caractérisé) à la naissance ! Et pour preuve j’en veux de nombreuses exceptions, par exemple des hommes à utérus… »Dites-moi, monsieur le grand scientifique, depuis quand les anomalies deviennent-elles la norme ? Si toutes les anomalies le devenaient, à quoi ressemblerions-nous ? ? ? ?

Il ne faut pas longtemps pour chercher qui sont les intéressés derrière la théorie enseignée ! Des photos généreuses de manifestations de transsexuels à Paris, de gay-pride ou de marches contre les discriminations agrémentent les articles. Aux armes, lycéens ! Vous qui êtes jeunes, indignez-vous ! Signifiez clairement que vous refusez l’endoctrinement massif qu’on vous sert ici sous le beau nom de « Sciences de la vie ! »

Genre courage, il en faut !

Je ne suis pas, heureusement, le seul à crier mon désaccord. La semaine dernière, 80 députés ont fait savoir au ministre leur indignation. Ouf ! Il reste encore quelques gens intelligents parmi les élites ! Coup de chapeau particulier à Christine Boutin qui a déclaré sur Europe 1 : "Il est impensable que ce qui ne représente qu’une option philosophique parmi tant d’autres soit présentée à des adolescents comme une explication scientifique : cela les incite à adhérer à une vision de l’homme et de sa sexualité qui non seulement est profondément contestable, mais qu’il ne relève pas du rôle de l’Education nationale d’inculquer", fait valoir l'ex-ministre du Logement. "Je n’accepte pas que les parents soient ainsi dépossédés de leur rôle d’éducateurs : c’est à eux qu’il revient de prendre en charge l’éducation affective et sexuelle de leurs enfants. L’Etat n’a pas le droit de s’attribuer ce rôle et de s’immiscer ainsi dans la formation de la conscience des jeunes". Les élections approchent : bonne occasion de signifier dans les urnes notre position !

Je termine mon article ici ! Genre sujet, j’aurais préféré mieux. Je vous donne rendez-vous dans dix ans… ou peut-être moins… Paraît qu’il y a une théorie qui dit qu’on n’est pas des êtres humains, enfin qu’on a le choix entre être homme ou animal… Cela dépend en fait du conditionnement… M’étonne pas que, parlant du dernier règne qui prévaudra dans l’humanité, la Bible l’appelle le règne de la Bête…

P.S : La science invalite la théorie du genre : http://www.libertepolitique.com/liberte-deducation/7000-la-science-invalide-la-theorie-du-gender


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samedi 3 septembre 2011

La parabole du crayon

La parabole du crayon

Au commencement, le fabricant de crayons parla au crayon et dit :

- Il y a 5 choses que tu dois savoir avant que je ne t'envoie dans le monde. Souviens-toi en toujours et tu deviendras le meilleur crayon qui puisse exister.

1. Tu pourras faire de grandes choses, mais à la condition de te laisser guider par la main.

2. De temps en temps, tu devras supporter un douloureux aiguisage, mais il est nécessaire si tu veux devenir un meilleur crayon.

3. Tu auras l'habilité de corriger toutes les erreurs que tu peux faire.

4. La partie la plus importante de toi sera toujours en ton intérieur.

5. Indépendamment des conditions, tu devras continuer à écrire, en laissant toujours un signe clair et lisible, même si la situation est difficile.

Le crayon écouta, promit de se souvenir et entra dans la boîte en comprenant pleinement les motivations de son fabricant.

Maintenant...

Mets-toi à la place du crayon. N'oublie jamais les 5 règles et tu deviendras toi aussi une meilleure personne.

1. Tu pourras faire de grandes choses, mais seulement à la condition de permettre à Dieu de te tenir par la main.

2. De temps en temps, tu subiras un douloureux aiguisage en traversant divers problèmes, mais ça te servira à devenir une personne plus forte. Tu permettras aussi à d'autres personnes d'accéder aux nombreux dons que tu possèdes.

3. Tu seras en mesure de corriger ou de vaincre les erreurs que tu peux faire.

4. La partie la plus importante de toi sera toujours ton intérieur.

5. Quels que soient les endroits où tu marches, tu devras laisser ton signe. Peu importe la situation, tu devras continuer à servir Dieu.

Nous ressemblons tous à un crayon...

Nous sommes créés pour un but spécial et unique.