Elections
Il y a 6 mois les français ont
été appelés aux urnes pour choisir quel type de programme politique ils
voulaient voir mis en œuvre pour la gestion du pays. Au final, il restait aux
électeurs de trancher entre deux modèles. Le premier était celui que beaucoup
identifiait au capitalisme. Le capitalisme est essentiellement un modèle qui s’appuie
sur la propriété privée. Pour ses détracteurs, il fait surtout la part belle
aux riches, accusation qui n’a pas manqué d’être lancée contre Nicolas Sarkosy,
le candidat qui le représentait. Le second modèle est celui prônée par le
socialisme. Le socialisme défend l’idée d’une organisation allant dans le sens
d’une plus grande justice, celle-ci supposant une égalité des conditions entre
tous. Pour beaucoup, le socialisme est une utopie irréaliste qui a pour effet
un nivellement par le bas de la société. Entre capitalisme et socialisme, que
choisir ? L’un exclut-il l’autre obligatoirement. A plus de trois
millénaires de notre temps, un texte biblique répond.
Texte biblique
Si tu entres dans la vigne de
ton prochain, tu pourras à ton gré manger des raisins et t’en rassasier ;
mais tu n’en mettras point dans ton vase. Si tu entres dans les blés de ton
prochain, tu pourras cueillir des épis avec la main, mais tu n’agiteras point
la faucille sur les blés de ton prochain : livre du Deutéronome, chapitre
23, versets 24 et 25.
Un capitalisme social
Le cas abordé ici traite de l’équilibre
nécessaire à trouver en société entre le droit de propriété légitime que
possède une personne sur un bien et son usage par un tiers. Tout bien que
possède une personne lui appartient. Aussi toute utilisation de ce bien par un
tiers pour un profit personnel ne doit-il se faire que dans des limites
précises. Dans les cas évoqués, celui d’une vigne ou d’un champ, le droit est
accordé au tiers de cueillir des raisins ou tout autre produit pour une
consommation personnelle sur place. Toute cueillette qui serait faite pour être
emportée dans un récipient tombe sous le coup de l’abus.
Outre la jurisprudence qu’elle ordonne, la
mesure prescrite témoigne de la grande sagesse qui la motive. Par
l’autorisation qu’elle donne, elle apprend au propriétaire à ne pas être pingre
au point de s’approprier de manière exclusive le bien qu’il possède. Par les
limites qu’elle impose, elle garde le tiers d’une utilisation abusive d’un bien
pour lequel un autre a œuvré. La mesure oblige le capitaliste à intégrer un
versant social dans la gestion de son bien tout en protégeant le socialiste de
l’exploitation abusive du riche pour ses propres fins.
Ce traitement d’un cas pratique de la vie
quotidienne est l’un parmi des dizaines d’autres évoqués dans la Bible. Si, au
lieu de s’en remettre à des doctrines sectaires, qui font la part belle à un
point de vue ou une catégorie de personnes aux dépens d’autres, les hommes
apprenaient à vivre ensemble en s’appuyant sur les recommandations de la Bible,
nul doute que la société en général s'en porterait mieux !
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