samedi 13 octobre 2012

Pour un capitalisme social



Elections

Il y a 6 mois les français ont été appelés aux urnes pour choisir quel type de programme politique ils voulaient voir mis en œuvre pour la gestion du pays. Au final, il restait aux électeurs de trancher entre deux modèles. Le premier était celui que beaucoup identifiait au capitalisme. Le capitalisme est essentiellement un modèle qui s’appuie sur la propriété privée. Pour ses détracteurs, il fait surtout la part belle aux riches, accusation qui n’a pas manqué d’être lancée contre Nicolas Sarkosy, le candidat qui le représentait. Le second modèle est celui prônée par le socialisme. Le socialisme défend l’idée d’une organisation allant dans le sens d’une plus grande justice, celle-ci supposant une égalité des conditions entre tous. Pour beaucoup, le socialisme est une utopie irréaliste qui a pour effet un nivellement par le bas de la société. Entre capitalisme et socialisme, que choisir ? L’un exclut-il l’autre obligatoirement. A plus de trois millénaires de notre temps, un texte biblique répond.

Texte biblique

Si tu entres dans la vigne de ton prochain, tu pourras à ton gré manger des raisins et t’en rassasier ; mais tu n’en mettras point dans ton vase. Si tu entres dans les blés de ton prochain, tu pourras cueillir des épis avec la main, mais tu n’agiteras point la faucille sur les blés de ton prochain : livre du Deutéronome, chapitre 23, versets  24 et 25.

Un capitalisme social

Le cas abordé ici traite de l’équilibre nécessaire à trouver en société entre le droit de propriété légitime que possède une personne sur un bien et son usage par un tiers. Tout bien que possède une personne lui appartient. Aussi toute utilisation de ce bien par un tiers pour un profit personnel ne doit-il se faire que dans des limites précises. Dans les cas évoqués, celui d’une vigne ou d’un champ, le droit est accordé au tiers de cueillir des raisins ou tout autre produit pour une consommation personnelle sur place. Toute cueillette qui serait faite pour être emportée dans un récipient tombe sous le coup de l’abus.

Outre la jurisprudence qu’elle ordonne, la mesure prescrite témoigne de la grande sagesse qui la motive. Par l’autorisation qu’elle donne, elle apprend au propriétaire à ne pas être pingre au point de s’approprier de manière exclusive le bien qu’il possède. Par les limites qu’elle impose, elle garde le tiers d’une utilisation abusive d’un bien pour lequel un autre a œuvré. La mesure oblige le capitaliste à intégrer un versant social dans la gestion de son bien tout en protégeant le socialiste de l’exploitation abusive du riche pour ses propres fins.

Ce traitement d’un cas pratique de la vie quotidienne est l’un parmi des dizaines d’autres évoqués dans la Bible. Si, au lieu de s’en remettre à des doctrines sectaires, qui font la part belle à un point de vue ou une catégorie de personnes aux dépens d’autres, les hommes apprenaient à vivre ensemble en s’appuyant sur les recommandations de la Bible, nul doute que la société en général s'en porterait mieux !


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