Prises
de position
Après François Hollande en France,
c’est au tour de Barak Obama, actuel Président des Etats-Unis, de se prononcer
pour le mariage homosexuel. Les candidats aux présidentielles françaises et américaines
font preuve d’une ambition qui s’apparente à celle des feuilles mortes. Mis à
part « être dans le vent », il n’y a aucune réflexion objective de
fond à leur prise de position. Ce jugement, qui peut paraître sévère, est
confirmé par les arguments développés par Barak Obama. Sa position, dit-il a
évolué sur le sujet en discutant avec des amis homosexuels. A voir leur bonheur,
il ne voit plus pourquoi il s’opposerait sur le plan personnel à cette
évolution.
Nous voilà donc au cœur de ce
qui, au plus haut niveau des états, décide de ce qui devient légal ou non. J’ai
toujours pensé pour ma part qu’un jugement objectif, fondé sur des principes,
devait faire la loi. Le président nous explique que ce n’est plus cela la
réalité. C’est ce qu’il perçoit de manière subjective dans l’évolution des mœurs
et des mentalités qui fera que telle pratique marginale devient maintenant
légale… et imposé à tous comme normative.
Allons plus loin… dans 20 ans
disons. Le temps a passé. Les homosexuels se marient, adoptent des enfants. Ils
ont gagné leur combat. Malheur à qui ose encore dire qu’une telle institution
est, dans sa définition, contraire à la nature. Un procès pour discrimination
lui est immédiatement intenté. Mais voici que se profile le combat d’une
nouvelle minorité. On va les appeler « les néo-pédophiles ». Ils ne
sont pas des violeurs, mais des gens respectables qui sont persuadés qu’il faut
initier les ados à la sexualité. Ils ont des méthodes douces, non violentes qui
ont fait leurs preuves. Des ados témoignent de l’émerveillement qu’a été cette
initiation. Un projet de loi a été formulé.
Bien sûr, au début tout le
monde est choqué. Mais voilà, à l’examen subjectif des faits, finalement la
chose n’est pas si mauvaise. Plusieurs, à l’image du président des Etats-Unis,
évoluent sur le sujet. On commence à faire des sondages et on se rend compte du
poids électoral que représentent les adeptes de l’idée nouvelle. Ils sont une
minorité influente qui peut faire basculer le scrutin. Un candidat ose !
Il s’affiche : il est pour ! Sa proposition, bien sûr, est noyée au
milieu des autres... disons à la 31ème place… Mais le coup est
réussi. Le candidat passe de peu… juste le nombre de ralliements suffisants dus
à sa proposition « moderniste ».
Le mariage homosexuel : un
sacrilège
Si le mariage était, comme la
République, une institution humaine, qu’au fil du temps il évolue semble
logique. Mais tel n’est pas le cas. Comme ce n’est pas l’homme qui a inventé l’homme
et la femme, il n’est pas davantage celui qui a institué le mariage. Que des
êtres sexués veuillent fonctionner autrement que de la manière et selon le but
pour lequel le sexe a été fait, ce choix relève de leur responsabilité. Mais qu’un
président impose à la société à la tête de laquelle il a été élu une norme qui
renverse un principe qui relève du sacré (de l’ordre créationnel), il y a là
une intrusion de l’humain dans une sphère qui ne relève ni de son droit, ni de
son autorité. Le mariage homosexuel est, par conséquent, illégitime. Il est de l'ordre de l'usurpation de brevet divin. Autrement dit un sacrilège !
L’établir en norme, c’est, à
mon sens, se mettre à la place de Dieu, le Créateur de l’homme et de la femme.
C’est lui dire en quelque sorte : «Toi, Dieu, Tu as pensé l’homme et
la femme de telle manière. Tu les as conçus différents et complémentaires sur
le plan sexuel pour que, dans leur union, où ils ne font plus qu’un, ils
engendrent la vie, procréent et perpétuent l’espèce humaine. Nous pensons que
tu as posé trop de limites, que le cadre dans lequel s’exerce la sexualité et
se conçoit la famille est trop étroit. Nous voulons ouvrir ce cadre à de
nouvelles possibilités. Certes, la façon dont les sexes ont été faits vise le
but pour lequel ils ont été prévus. Mais la difficulté n’est pas insurmontable.
Il suffit pour cela d’étendre le droit familial aux couples homosexuels en leur
donnant le mariage, puis un droit à l’adoption. Et le tour est joué ! Tu
vois, Dieu : nous aussi on sait faire une humanité… »
Oui ! Le tour est joué !
Mais nul doute que c’est un bien mauvais tour qui est joué là à l’espèce
humaine ! Comme chaque fois que l’on déplace des bornes anciennes
(avortement, euthanasie…) posées pour le bien de tous, ce n’est qu’avec le
temps que l’on constate les dégâts. Que ce soit sur le plan économique,
écologique, moral, le même mal se retrouve partout. Désormais, on ne navigue
plus qu’à courte vue. Finies les réflexions fondamentales. Il n’ y a plus de
fondements, ils sont renversés sauf chez des intégristes bornés. Or, aujourd'hui, plus personne ne veut être "borné", c'est-à-dire cadré. Tout doit être ouvert, sans limite. Le champ des possibilités doit être infini. Il ne doit être soumis à aucun jugement moral. J’ai peur que bien vite,
tel un boomerang, la réalité nous revienne en pleine face avec une force décuplée.
Dieu, jusqu’à présent, se tait.
Il laisse l’homme aller au bout de sa folie, de sa liberté, puisqu’il pense
être plus intelligent que Lui. Mais Dieu garde le droit légitime de juger. Rien
ne nous appartient. Nous ne sommes pas propriétaires de l’humanité. Vient le
moment où Dieu va nous demander des comptes sur la façon où nous avons gérer les biens qu'Il nous a donné, y compris la sexualité et la famille. La facture risque d’être salée…
Visitez : www.gillesgeorgel.com/
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