lundi 26 mars 2007

Brève histoire de l'Eglise : Actes 4


Le protestantisme (suite)

Le protestantisme, soulignons-le, n’a jamais eu comme but au départ de former une Eglise concurrente à l’église catholique. Tous les réformateurs, malgré leurs discours vigoureux, gardaient l’espoir de réformer l’Eglise et de redonner à la Bible sa place centrale dans la foi. C’est le refus obstiné des autorités ecclésiastiques, soucieuses de conserver leurs privilèges et leur pouvoir sur les âmes qui consommèrent la rupture. Nous pouvons nous poser la question de ce que serait devenu le christianisme sans ces mouvements permanents de protestation qui mirent l’Ecriture Sainte à la portée de tous.

Le protestantisme sur le plan politique et social est le mouvement qui a le plus contribué aux libertés dont nous jouissons encore aujourd’hui. Défenseur dès avant l’heure de la séparation des pouvoirs spirituels et temporels (de l’Eglise et de l’Etat), il est porteur en son sein de la liberté de conscience et de pensée propre à chaque individu. Son fractionnement en multiples branches qui, de l’extérieur, peut paraître regrettable, témoigne de la liberté d’interprétation des textes qui l’anime. De la liberté d’interprétation est née la liberté d’action qui donna naissance à de nombreux mouvements de charité et de contestation pacifiques :

- abolition de l’esclavage (William Wilberforce)
- Armée du salut (William Booth),
- orphelinats (Georges Mûller), Croix Rouge (Henri Dunant),
- égalité des races (Matin Luther King).

Si les œuvres du croyant ne sauraient suffire pour lui assurer son salut, elles témoignent par contre de l’amour qu’Il a reçu du Christ et qui le porte à aimer son prochain. L’évangélisation, la mise à la portée de tout homme du message de l’Evangile reste la priorité des mouvements missionnaires protestants et évangéliques aujourd’hui dans le monde (Société Biblique, Ligue pour la lecture de la Bible, Mission Wyclif pour la traduction de la Bible…).

4ème période : 1792 à nos jours : l’Eglise missionnaire

Les traductions et l’impression de la Bible en langue populaire ne cessant de grandir, de nombreux réveils spirituels se produisirent un peu partout en Europe et propulsèrent l’Evangile jusqu’aux extrémités de la terre, accomplissant ainsi l’ordre dernier du Christ à Ses disciples :

Allez, faites des gens de toutes les nations des disciples, baptisez-les au nom du Père, du Fils et du saint-Esprit, et enseignez-leur tout ce que je vous ai prescrit.

On estime aujourd’hui que seulement 3 % des hommes de la planète n’ont pas la possibilité de lire la Bible dans leur propre langue. Après l’Europe et l’Amérique, l’Afrique et l’Asie sont aujourd’hui les continents où l’Evangile progresse le plus vite.

Conclusion :

1. La norme de l’Eglise, c’est la Bible
2. Dans la Bible, nous ne trouvons que des églises de professants (de personnes qui adhèrent avec leur cœur au Christ et le reconnaissent comme leur Sauveur)
3. Les églises de multitude sont liées au système constantinien (à l’empereur Constantin qui voulut imposer le christianisme comme la religion de l’empire)
4. L’ère de la chrétienté est révolue : finie l’adhésion au christianisme par contrainte
5. Les églises restées fidèles au système multitudiniste ne peuvent qu’aller de crise en crise
6. C’est au travers des églises de professants qu’au cours des siècles le flambeau de l’Evangile s’est transmis de générations en générations
7. A l’aube du XXIème siècle, l’Eglise se retrouve dans les conditions semblables à celles du 1er siècle, c’est-à-dire face à une population et une civilisation non-chrétienne
8. L’Eglise ne disparaîtra jamais de ce monde… tant que le Christ ne reviendra pas pour chercher les Siens
9. Plus le temps avancera, plus se fera la distinction entre les vrais et les faux croyants, entre les chrétiens de nom et ceux de cœur, entre la fausse église que la Bible appelle "la grande prostituée" et l'Eglise véritable, l'Epouse du Christ.

Jésus préférait de beaucoup un petit noyau d’hommes affermis dans la foi, et résolus d’accepter les renoncements qu’elle impose, à ces multitudes dont le lien avec Lui n’était qu’apparent : Frédéric Godet


Que sert-il à un homme de gagner le monde entier s'il perd son âme : Jésus

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Salut...J'aime bien ( quoique...ce n'est pas si important ) mais, c'est pour te dire que ta conclusion est la conclusion qui devrait faire "règle" dans le "milieu" dit de professants qui, je ne sais pas trop pourquoi.???..cherche trop souvent, envers et contre toute logique biblique, à vouloir s'unir à des "institutions-chrétiennes" qui ne le sont que de nom. C'est comme si certains "professants" n'ont pas compris ce que c'est que la prise de position exclusive pour Jésus et Sa parole...et rien que Jésus et Sa Parole. Guy